Analyse épistémologique et langagière de la forme et du contenu d’une pensée complexe.

Dans le cadre du séminaire Philéduc nous accueillons : 
Anne Roy, Ph.D. Professeure agrégée, Département des sciences de l’éducation Université du Québec à Trois-Rivières
Résumé de son intervention  : Anne Roy présentera une analyse de données qui permet de cerner les habiletés de pensée émergentes du discours des étudiantes et étudiants. Une attention particulière a d’abord été portée au contenu de la pensée complexe en s’attardant aux représentations idéologiques ― selon le modèle de Paul Ernest (1991) ―, qui se sont dégagées du discours du groupe. Ensuite, une attention particulière a été portée à la forme de la pensée complexe en s’attardant aux caractéristiques de chacun des modes de pensée telles que définies par Matthew Lipman (1995). Précisons qu’il a d’abord fallu concevoir une grille de la forme d’une pensée complexe en suivant une méthode d’analyse selon une logique inductive délibératoire inspirée du modèle de flux de Miles et Huberman (2003). 
Présentation des résultats en apportant des exemples liés à la résolution de problèmes mathématiques  : les résultats montrent qu’une pensée complexe n’est pas nécessairement réflexive. Cette pensée prend différents styles de pensée selon les diverses représentations idéologiques qu’ont les étudiantes et étudiants de l’éducation mathématique. En fait, à la lumière des analyses, il se dégage une progression dans la réflexivité du discours, lesquelles se manifestent par des énoncés affirmatifs (pensée a-réflexive), des énoncés descriptifs (pensée non-réflexive), des énoncés explicatifs (pensée pré-réflexive) et des énoncés justificatifs d’ordre social (pensée quasi-réflexive). L’idéologie adoptée face aux mathématiques semble caractériser les types d’énoncés manifestés par les étudiantes et étudiants dans leur démarche de résolution de problèmes mathématiques.