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Le processus de transformation de l’habitabilité peut être qualifié d’évitement des incivilités. A ce titre, il permet de considérer l’habitabilité comme, entre autre, dépendante de ce qui se joue en termes de « violence territoriale ».
Le processus de transformation de l’habitabilité peut être qualifié d’évitement des incivilités. A ce titre, il permet de considérer l’habitabilité comme, entre autre, dépendante de ce qui se joue en termes de « violence territoriale ». Dans la suite des travaux sur la violence verbale en sociolinguistique (Moïse, 2009) et sur la territorialisation en géographie (Lajarge, 2009), le territoire sera ici considéré à la fois comme une source de conflits réels (notamment entre des modes d’habitats concurrents) et en même temps une contestation d’un ordre potentiellement violent permettant de la pacification. Or, l’habitabilité réclame de la « mise en sécurité » et de l’apaisement. La territorialité doit donc « faire avec » cette exposition/protection pour participer à produire des civilités, sans les réduire à de l’entre-soi. L’incivilité est désordre, nuisance, incivisme, insolence, voire petite délinquance (Vieillard-Baron, 2001). Finalement les incivilités sont à caractère public, démonstratif, non profitables et non organisées mais visibles (Roché, 2002) et participent à remettre en cause le « vivre ensemble » et/donc à transformer l’habitabilité des territoires (Crozat, 2004). Le « périurbain » est parfois considéré par ceux qui le choisissent comme participant indirectement à cette pacification (par le choix d’un « autre territoire ») face à d’autres types de violences (plus urbaines) qu’il s’agirait de fuir. L’objectif de cette tâche n°3 sera de décrire les liens entre la territorialité (et les territoires comme instruments de pouvoir) et l’habitabilité (en tant qu’invention de nouvelles civilités) : quels sont ces liens, comment et de quelle manière ces (in)civilités rendent-elles plus intelligible ce qui est en jeu dans le couple territorialité/habitabilité ? L’hypothèse de travail sera de considérer les civilités à l’œuvre dans « le périurbain » comme relatives à une représentation collective des incivilités ailleurs (à discuter de manière critique) et comme un moyen pour des individus et des collectifs d’obtenir, permettre, garantir de l’habitabilité pacifiée. Il s’agira de démontrer alors les liens qui existent entre les « intranquilités urbaines » d’un côté et les motifs, formes et figures de civilités de l’habitabilité périurbaine ailleurs ; que celles-ci comme celles-là soient réelles, projetées ou fantasmées !
Responsable axe Civilités : Claudine Moïse
Dates : 2010-2014
Financements ANR
Membres
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