Jean-Pierre Chevrot

Cher Michel
Je m'adresse directement à toi, où que tu sois, c'est plus simple !
Dès mon arrivée à Lidilem en tant que doctorant (en 1988), j'ai passé beaucoup de temps à discuter avec toi des différentes approches en sciences du Langage. Tu n'étais pas fan de l'expérimentation, du quantitatif, des sciences cognitives et pourtant tu cherchais le débat avec des représentants de ces approches, qu'il s'agisse de Michel Fayol, de moi ou de beaucoup d'autres. Ces échanges m'ont conduit à solliciter ta participation à mon jury de thèse, où la discussion a continué (j'ai encore en tête ta remarque, fondée, sur un biais expérimental qui expliquait un résultat surprenant). 
Quand je suis devenu directeur de Lidilem (en 2006), j'ai particulièrement apprécié les messages que tu m'envoyais pour soutenir ce que tu appelais mon "style de management". Et lorsque Louise a disparu, je t'ai écrit et à nouveau j'ai reçu de ta part un message plein de gentillesse, de chaleur, d'attention.
Lidilem perdure, les approches que développent ses membres se sont diversifiées et toutes les façons de faire de la science y sont maintenant accueillies avec bienveillance.
Tu n'es pas pour rien dans cette ouverture.
Jean-Pierre