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EAL-Num - Enseigner-Apprendre les langues avec et dans le numérique

Cette action est pour le moment volontairement ouverte sur le plan thématique. Elle rassemble toutes les personnes intéressées par le numérique en éducation. Les grandes orientations de recherche présentées ci-dessous sont appelées à être précisées par la suite, au fil des séminaires, des discussions et des projets que nous serons amenés à conduire ensemble.

L’action s’inscrit dans la continuité de l'ancien programme TICE - échanges en ligne dispositif de formation du Lidilem. Les intérêts de recherche des personnes rassemblées dans cette action s’articulent autour des trois orientations suivantes :

1. Étude et conception de dispositifs médiatisés

Notre attention se porte ici sur les dispositifs médiatisés de formation en langues – qu’il s’agisse de formation entièrement ou partiellement à distance (hybride) ou de présentiel intégrant des ressources numériques – de leur conception à leur évaluation. Il s’agit d’interroger les affordances pour l’apprentissage de divers outils et ressources numériques intégrés à ces dispositifs (plateformes d’enseignement-apprentissage, vidéos en ligne, réseaux sociaux, intelligence artificielle, etc.), notamment dans une perspective ingénierique, grâce à l’analyse des usages : comment les usager·e·s – apprenant·e·s, (futur·e·s) enseignant·e·s de langues, tuteur·rice·s en ligne – s’approprient-ils et elles ces dispositifs ? Quelles sont leurs pratiques (formelles ou informelles), leurs trajectoires, leurs représentations ?  L’objectif est praxéologique, dans la mesure où il s’agit d’améliorer l'enseignement et l'apprentissage des langues médiatisé, de la scénarisation à l’accompagnement de parcours d’apprentissage et de tâches, susceptibles dans ces environnements de mobiliser et développer les compétences cibles, notamment langagières, et de favoriser l’engagement et l’autonomisation.

2. Formation à la littératie

La notion de littératie numérique, popularisée par Gilster (1997), a permis d'attirer l'attention des chercheur·e·s sur l'engagement et les compétences dont font preuve les personnes qui effectuent toute sorte de tâches à l'écrit sur internet (par exemple publier des commentaires sur Google Maps, discuter dans un forum de jeux vidéo, mais aussi, de manière plus ordinaire, compléter un formulaire en ligne ou réserver un billet de train). Se pose alors la question des démarches concrètes à mettre en œuvre dans les contextes formels d'apprentissage pour sensibiliser et/ou former les apprenant·e·s à ces pratiques de littératie, que ce soit (1) à l'attention des publics éloignés de l'écrit ou en situation d'exil, dans une perspective d'intégration et d'insertion, et pour réduire les inégalités numériques, (2) ou en direction des publics FLE, notamment en contexte hétéroglotte, dans le but de les immerger dans des situations de communication réelles et de les amener à prendre part à des échanges "authentiques" en langue cible. Notre questionnement porte à la fois sur les tâches et les activités à mettre en œuvre, sur l'implication des apprenant·e·s et les savoirs et savoir-faire qu'ils et elles construisent lors de ces tâches et activités, et sur les actions de formation à développer en direction des (futur·e·s) enseignant·e·s.

3. Analyse des interactions

L’analyse des interactions verbales en contexte numérique éducatif est au cœur de cette action, qu’il s’agisse d’échanges entre pairs ou de discussions étudiant·e·s / tuteur·rice·s, que ceux-ci aient lieu in-situ ou à distance, de manière synchrone ou asynchrone, et à l'aide de différents outils. L’interrogation séminale posée par le projet ODIL (2005-2008) et les cinq colloques EPAL (2007-2018) qui ont suivi était : « que font les outils aux interactions ? ». On peut inverser les propositions en se demandant quels outils et surtout quelles tâches et quels scénarios de communication conviennent à tel ou tel contexte d’apprentissage (suivi de cours de Master à distance, situations d’intercompréhension, télécollaboration, cours de langue hybride, MOOC). Nous nous intéressons également aux nouvelles perspectives de recherche qui s'ouvrent avec l'IA, entre autres à la manière dont les apprenant·e·s et enseignant·e·s s'emparent de ces outils pour interagir, et à ce que cela révèle de leurs représentations sur la langue et l’apprentissage.

Membres

Responsables

Frédérique Freund, Thierry Soubrié & Angelika Verch

Membres du Lidilem

Christian Degache / Catherine Felce / Dora Loizidou / Abeer Naser Eddine / François Mangenot / Elke Nissen / Dimitra Tzatzou

Evènements

Projets associés

Partenariats

Université de Chypre

Publications

Ressources associées

Publié le 5 février 2020

Mis à jour le 13 décembre 2024