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Séminaire

Le changement grammatical en chinois : nouvelles perspectives (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 14 avril 2017
Complément date

9h30-11h

Complément lieu

Petite salle des colloques

Alain Peyraube (CRLAO-CNRS/EHESS) 

Résumé

L’exposé abordera plusieurs questions fondamentales discutées au cours des dernières années sur le changement syntactico-sémantique dans une approche fonctionnaliste et cognitiviste. Un nouveau modèle du changement grammatical en chinois sera proposé à partir des notions, plus strictement définies, de grammaticalisation, de lexicalisation, de dégrammaticalisation, d’exaptation, d’analogie et de réanalyse pour ce qui concerne les processus internes du changement. Les mécanismes externes, à savoir l’emprunt par contact, seront aussi étudiés.
On proposera que ce modèle du changement fait appel à seulement deux mécanismes internes : la réanalyse et l’analogie. En conséquence, la grammaticalisation, qui a été au centre des études diachroniques, sera considérée comme secondaire. Au même titre que la lexicalisation ou l’exaptation, la grammaticalisation sera analysée comme une sous-composante de la réanalyse. La lexicalisation peut être aussi vue comme une sous-composante de l’analogie, comme la dégrammaticalisation.
Les principales motivations du changement grammatical, et non plus les seuls mécanismes, seront aussi abordées, à savoir le changement sémantico-pragmatique (extension métaphorique, inférence pragmatique ou métonymisation et subjectification), mais aussi le changement phonologique.
On montrera enfin que les contraintes attachées au changement interne (emprunts par contact entre langues) sont très discutables.

Sommes-nous sortis du bois ou de l’auberge ? Dépistage semi-automatique de la variation diatopique en langue spécialisée

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 25 octobre 2016
Complément date

17h30-19h30

Complément lieu

salle B103

Patrick Drouin (Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal)

Séminaire DELICORTAL – Centre d’Etudes Canadiennes de Grenoble, proposé dans le cadre du projet académique Coopéra (coopération scientifique et pédagogique, financement Auvergne Rhône-Alpes) avec le département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal

La variation terminologique est désormais un phénomène bien connu et documenté, mais sa description dans les ressources terminologiques demeure difficile. En effet, le dépistage de certains types de variation demeure essentiellement une tâche manuelle. Afin de recenser les formes qui sont touchées par la variation diatopique, le terminologue doit bien souvent s’en remettre à son intuition et à sa connaissance des usages régionaux. Dans cette présentation, nous présenterons des pistes méthodologiques afin d’outiller le terminologue dans le dépistage de ce phénomène. La méthodologie proposée exploite des corpus régionaux construits automatiquement dans le domaine de l’industrie automobile.

Conférences d’Anna Krzyzanowska (Université Marie Curie-Skłodowska, Lublin, Pologne) et de Pierre Larrivée (CRISCO, Université de Caen Normandie) (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 23 mars 2017
Complément date

à partir de 14h30

Complément lieu

Salle du 2e étage de la Maison des Sciences de l’Homme

« La sémantique contrastive : enjeux théoriques, applications et perspectives » 
Anna Krzyzanowska (Institut de Philologie Romane, Université Marie Curie-Skłodowska, Lublin, Pologne

De nos jours, les recherches menées en sémantique contrastive s’inspirent de l’apport des sciences connexes (telles la sémantique structurale et cognitive, l’anthroplogie, la sociolinguistique) et revêtent ainsi une dimension interdisciplinaire. D’un point de vue méthodologique, elles tentent de fournir une base pour les notions de comparabilité et de tertium comparationis en empruntant des modèles d’analyse aux grands courants linguistiques. Une grande importance est accordée aux phénomènes de la métaphore et de la métonymie, considérés comme des mécanismes linguistiques généraux qui permettent d’appréhender, dans les langues comparées, des concepts abstraits à travers l’expérience physique. Les notions telles que « profilage », « prototype », « stéréotype » jouent un rôle crucial dans la définition cognitive du sens lexical. Notre démarche consistera à démontrer que l’analyse de la structuration interne du lexique permet de découvrir les distinctions de sens propres à chaque langue et que ces différences s’inscrivent dans un contexte plus large lié aux facteurs socio-culturels.

 

« Le projet FRACOV - FRAnçais COntemporain Vernaculaire »
Pierre Larrivée (CRISCO, Université de Caen Normandie) et Florence Lefeuvre (CLESTHIA, Université Sorbonne Nouvelle)

La présentation présente le projet FRACOV. Impulsé par l’Institut de Linguistique de France (ILF, FR2393 du CNRS), soutenu par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), le projet Français Contemporain Vernaculaire (FRACOV) propose la constitution d’une plateforme collaborative de descriptions grammaticales rendant compte de l’organisation de la variété vernaculaire du français. Il est piloté par Pierre Larrivée (Caen) et Florence Lefeuvre (Paris 3).

La pratique non préparée non surveillée du français est la première apprise par tous les locuteurs et la plus largement partagée. Elle reste mal comprise par rapport au français normé. En effet, c’est à partir du français normé caractéristique de la communication publique officielle qu’est encore largement envisagée la grammaire de notre langue. La grammaire du français vernaculaire demande une meilleure description, que se propose de fournir ce projet. Une fiche publiée sur le site est présentée, ainsi que les applications didactiques en cours de développement.

Délicortal - séminaire transversal du master SdL

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 13 octobre 2017
Complément date

13h30-15h30

Complément lieu

amphi 5 (bâtiment Stendhal)

« De l’analyse du discours à l’analyse du discours outillée (ADO) »,

 

De l’analyse du discours à l’analyse de discours outillée (ADO) 
Cet exposé vise à présenter les principes et les méthodes de ce qu’on appellera « l’analyse de discours outillée ». Après avoir rappelé les présupposés théoriques de l’analyse du discours telle que nous l’entendons, nous insisterons sur les implications méthodologiques de l’outillage de l’AD, en particulier en termes de constitution de corpus. Nous illustrerons pour finir notre propos en montrant l’apport de l’ADO dans la mise au jour de routines discursives dans des écrits professionnels.
 

Bibliographie indicative 

E. Née (coord.), C. Barats, S. Fleury, J.-M. Leblanc, F. Sitri, M. Veniard, 2017 : Méthodes et outils informatiques pour l’analyse du discours, en collaboration avec coordonné par, PUR.
E. Née, Sitri F., Veniard M., Fleury S., , 2017 : « Routines discursives et textualité dans des écrits professionnels », Corpus 17, Segments et séquences textuelles : méthodologie et caractérisation, en collaboration avec.
E. Née, Sitri F., Veniard M., 2016, « Les routines, une catégorie discursive pour caractériser les genres ? », Lidil 53, p. 71-93.
E. Née, Sitri F., Veniard M., 2014 : « Pour une approche des routines discursives dans les écrits professionnels », SHS Web of Conferences Volume 8, 2014, 4e Congrès Mondial de Linguistique Française, p. 2113-2124. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20140801195
E. Née, Fleury S., Sitri F., 2014 : « L’annotation du pronom nous dans un corpus de rapports éducatifs. Objectifs, méthodes, résultats », Actes des Journées d’Analyse de Données Textuelles, textes réunis par E. Née, M. Valette, J.-M. Daube, S. Fleury, p. 495-506, en collaboration avec E. Née et S. Fleury.
Sitri F., 2013 : « Il peut exprimer ses difficultés : une lecture « événementielle » de pouvoir dans des rapports de travailleurs sociaux », in D. Londei, S. Moirand, S. Reboul-Touré, L. Reggiani (éds.), Dire l’événement. Langage, mémoire, société, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, p. 73-83.
Sitri F., 2015, Parcours en analyse du discours : enjeux et méthodes. Autour d’écrits professionnels, Synthèse du dossier d’Habilitation à Diriger des Recherches, Université Sorbonne nouvelle-Paris 3.

Présentation

L’analyse contrastive des valeurs aspectuelles des constructions verbo-nominales en français et en russe (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 26 octobre 2017
Complément date

15h30-17h30

Complément lieu

Salle des conseils (MLC)

« L’analyse contrastive des valeurs aspectuelles des constructions verbo-nominales en français et en russe » (Elena Donchenk, Université d’Astrakhan, Russie)

L’objet de notre recherche porte sur l’étude des traits aspectuels que les constructions verbo-nominales sont capables de véhiculer et de leurs moyens d’expression. Il s’ensuit que l’étude prends un double objectif : d’une part, étudier les moyens d’expression de l’aspectualité dans les constructions verbo-nominales en russe et en français. Et d’autre part, montrer que l’aspect affecte aussi le nom, contrairement aux idées largement répandues que l’aspect est une catégorie essentiellement verbale. L’enjeu scientifique de notre travail est de contribuer à l’étude linguistique des systèmes verbaux et nominaux du russe et du français, aux enseignements en traductologie et à la didactique des langues.

« La conception impressionniste du temps dans les œuvres de Gaito Gazdanov » (Elena Kouznetsov, Université d’Astrakhan, Russie)

L’esthétique de l’impressionnisme dans la prose de G. Gazdanov se manifeste dans l’organisation du temps artistique, dont le concept est basé sur la reconnaissance de la valeur du moment. L’organisation spatio-temporelle trouve sa réalisation au niveau lexico-syntaxique. Dans la prose de Gaito Gazdanov la continuité linéaire du temps est perdue, car elle dépend entièrement de la conscience du héros entre le passé, le présent et le futur. La discontinuité, la fragmentation devient le principe de base de l’organisation du temps artistique.

Analyse du discours à visée interdisciplinaire & Écrits scolaires et TAL (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 8 décembre 2017
Complément date

13h30-15h30

Complément lieu

salle des conseils, Maison des langues

« Analyse du discours à visée interdisciplinaire : corpus de récits de voyageurs Britanniques dans les Alpes au XIXème siècle » (Samia Ounughi)
« Écrits scolaires et TAL » (Claude Ponton et Claire Wolfart)

GenDR : un réalisateur profond générique (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 26 avril 2018
Complément date

à partir de 10h30

Complément lieu

Salle séminaire 2 au RDC, bâtiment IMAG .

« GenDR : un réalisateur profond générique », conférence de François Lareau (Observatoire de linguistique Sens-Texte (OLST), Université de Montréal).

Je présenterai GenDR, un réalisateur profond générique conçu pour assurer l’interface entre des représentations sémantiques et syntaxiques en anglais, français, lituanien et persan, avec la possibilité d’ajouter assez facilement d’autres langues. Il est générique dans la mesure où il est conçu pour fonctionner dans un large éventail de langues et d’applications, à condition d’avoir les ressources lexicales appropriées. L’accent est mis sur la lexicalisation des expressions polylexicales, avec des règles intégrées pour gérer des milliers de patrons de collocations (intensificateurs, verbes supports, causatifs, etc.), et sur une capacité de paraphrasage riche permettant de générer des sorties syntaxiquement et lexicalement variées à partir d’une même entrée. Le système fonctionne sur MATE, un transducteur de graphes, et le design de sa grammaire est directement emprunté à MARQUIS. Cet exposé expliquera comment les collocations sont traitées et comment la structure syntaxique est dérivée de l’importance communicative relative des sens à exprimer.

Conférences d’Elena Donchenko et d’Elena Kouznetsova (Université d’Etat d’Astrakhan, Russie) (Délicortal)

Activités collectives, Séminaire Delicortal Le 7 juin 2018
Complément date

14h30-16h30

Complément lieu

Salle B106 (bâtiment Stendhal)

« Etude contrastive des phraséologismes exprimant l’intensité de l’action en français et en russe » (Elena Donchenko)

L’objectif principal de cette étude consiste à montrer comment les phraséologismes servent à exprimer l’intensité de l’action en français et en russe. L’analyse contrastive montre que la structure et le sémantisme de ces constructions sont différents dans ces deux langues. L’étude est fondée sur la classification des phraséologismes en groupes figés et semi-figés qui expriment différents degrés de l’intensité de l’action suivant l’interaction de leurs éléments au niveau grammatical, lexical et stylistique.
Par ailleurs, l’intensité de l’action est envisagée comme une catégorie sémantique basée sur l’interaction fonctionnelle des composants lexico-grammaticaux du contexte dont les phraséologismes occupent une place prépondérante. Le noyau sémantique de cette catégorie est présentés par trois sèmes correspondants à l’expression de la vitesse de l’action ( très vite), de sa caractéristique qualitative (très fort) et quantitative ( très nombreux). Comparé aux verbes (dévorer, briser, submerger) ou aux adverbes d’intensité (grandement, extrêmement, ardemment, rigoureusement, abondamment, fortement, promptement) qui font partie de la catégorie sémantique en question, ce sont les phraséologismes qui sont plus expressifs. On pourrait citer, à titre d’exemples, les collocations qui ont comme éléments constitutifs des verbes et des noms accompagnés de classifieurs et de modifieurs d’intensité :
V + d’un grand coup /gorgée : battre d’un grand coup, d’un coup sec, terrible, d’un coup de dent - одним махом, одним ударом ;
V + à grands coups, boire à grands coups, faire qch à coup sûr, наверняка, à pleines mains, à pleins poumons ;
V + Adj + N : donner un mauvais coup - натворить бед, donner un grand coup - нанести решающий удар, donner un coup de boutoir – мощный удар, faire un coup de Bourse – cделать удачную биржевую сделку, faire un coup de cachet – нанести смертельный удар, donner un coup de barre – нанести резкий, ошеломляющий удар, boire un coup - нахлебаться.
V + de tout son N : travailler de toutes ses forces, regarder de toute son attention, écouter de toutes ses oreilles ; faire d’une telle force – c такой силой ;
L’analyse contrastive des phraséologismes faite sur les corpus littéraires et les traductions de textes français en russe et à l’inverse, a permis de voir la différence de formes et de valeur d’intensité dans les langues à morphologie différente.

 

« Etude contrastive de la communication non verbale chez les Russes et les Français » (Elena Kouznetsova)

Chaque nation a sa propre culture, un système de signes, de symboles, de coutumes, etc. Ainsi, les normes et les règles de communication, ainsi que les gestes utilisés en Russie et en France peuvent faire l’objet de différentes recherches. La plupart des gestes français ne coïncident pas avec les gestes russes, ce qui peut conduire à un malentendu des interlocuteurs. D’où notre objectif d’étudier les caractéristiques des moyens non verbaux de la communication.
La communication non verbale est l’échange de messages non verbaux entre les personnes, ainsi que leur interprétation. Les messages non verbaux sont capables de transmettre des informations détaillées. Tout d’abord, il s’agit d’informations sur la personnalité du communicateur. Nous pouvons en apprendre davantage sur son tempérament, l’état émotionnel au moment de la communication, découvrir ses caractéristiques et qualités personnelles, compétence communicative, statut social, obtenir un aperçu de son visage, et l’estime de soi.
La nature et les formes d’expression des différents moyens de communication permettent de parler de différences essentielles entre communication verbale et non verbale. Les messages non verbaux sont synthétiques, ils peuvent être facilement décomposés en éléments séparés. Les messages non verbaux sont généralement involontaires et spontanés. Même si les gens veulent cacher leurs intentions, ils peuvent bien contrôler leur discours, mais le comportement non verbal ne donne presque pas de contrôle. Par conséquent, très souvent, dans la pratique de la communication réelle, il y a des erreurs dues à la généralisation basée sur une seule action non verbale.
Pour que la communication soit réussie, on doit comprendre non seulement les paroles de l’interlocuteur, mais aussi les moyens de communication non verbale - les expressions du visage, les gestes, la posture, l’utilisation de l’espace et d’autres signes, dont le rôle ne peut pas être sous-estimé. Selon les chercheurs, seulement 40% des informations sont transmises en utilisant des mots, le reste - par des moyens non verbaux ; lorsque la perception humaine à la première réunion de l’importance de ses paroles est seulement 7% des voix - 38%, l’apparence - 55%. Les signes de communication non verbale véhiculent donc une foule d’informations sur le locuteur : ses sentiments, les humeurs, les attitudes, etc.
Du fait que les signes de communication non verbale sont aussi culturellement spécifiques, les difficultés dans la communication interculturelle peuvent être source de malentendus et même de conflits. Le comportement non verbal comprend :
- Le comportement proximal (utilisation de l’espace dans le processus de communication) ;
- Le comportement kinésique (gestes spécifiques et fréquence d’utilisation, expressions faciales, postures, mouvements corporels)
- Le comportement tactile (possibilité de toucher et de gestes tactiles)
- Les caractéristiques paraverbales (rythme de la parole, volume sonore, tonalité, admissibilité et longueur des pauses, admissibilité et rôle du silence, etc.).
Nous examinerons ces catégories à travers des exemples issus d’ouvrages et de dictionnaires français et russes.

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