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Colloque

Discours de Haine : Approches plurielles. Débats, Enjeux et Controverses

Colloque Du 18 mai 2022 au 20 mai 2022
Complément lieu
Université de Paris

La haine est un sentiment puissant, alimenté par des émotions négatives telles que la colère, la honte, le mépris et le dégoût. Elle exprime avant tout la volonté du sujet d’anéantir physiquement et/ou symboliquement un⋅e autre, objet de sa haine, allant parfois jusqu’à la destruction de soi dans une volonté sacrificielle, comme pour les actes terroristes. Mise en discours (Lorenzi Bailly et Moïse 2021), la haine peut être observée comme une forme saillante de tensions sociales entre personnes, entre groupes, entre idéologies, entre représentations, entre pratiques ; une forme saillante également de processus de domination sociale et de discriminations – étant dirigée, dans ses aspects les plus systémiques, contre des groupes minoritaires.

De nombreuses disciplines des sciences humaines étudient le discours de haine. Les sciences du langage, par exemple, s’intéressent à différentes dimensions de la haine mise en mots dans l’espace social (Petrilli 2020) ou à travers les réseaux sociaux (Ferrini et Paris 2019, Stassin 2019). Dans la lignée des discours sur le hate speech (Baider, Millar et Assimakopoulos 2019), et dans une visée politique, certaines recherches portent sur la performativité des discours de haine (Butler 1997, Lorenzi Bailly, Määttä et Romain 2021) et sur leurs conséquences sociales, tout en tenant compte des rapports de groupes, de leurs dimensions idéologiques et contextes d’énonciation. D’autres travaux s’intéressent plus spécifiquement à circonscrire ce qui caractérise un discours de haine, que l’on soit dans un « discours de haine directe » (Lorenzi Bailly et Moïse 2021), ou dans un « discours de haine dissimulée » (Baider et Constantinou 2019). En ce sens, les neurosciences peuvent être d’un apport significatif pour circonscrire le mécanisme cognitif de la haine : par exemple, la théorie des neurones miroirs qui participent des émotions et des sentiments (Rizzolatti et Sinigaglia 2008), de la haine donc, mais a contrario également du développement de l’empathie, notamment par la production d'ocytocine (Seltzer, Ziegler et Pollak 2012) ; ou encore les travaux sur la dynamique neuronale de l’interaction imitative synchrone (Dumas 2011). Citons enfin les innombrables travaux concernant le rôle du système limbique dans les émotions, positives comme négatives. Dans une autre direction, en droit et philosophie du droit, la notion de discours de haine est appréhendée dans sa tension avec la liberté d’expression (Hare et Weinstein 2009), droit fondateur de la démocratie dont le statut et les limites externes varient selon les traditions juridictionnelles (Zoller 2008). Des travaux soulèvent les frontières poreuses séparant les discours de haine des actes expressifs tels que l’offense ou le blasphème, qui participent du débat démocratique ; des études se penchent sur les rôles de la législation dans la régulation de ce dernier  (Girard 2014), la responsabilité de la jurisprudence dans la multiplication des crimes de haine lorsque les discours de haine ne sont pas prohibés (Ross 1995), ou encore la responsabilité du droit de protéger la « dignité sociale » des membres de certains groupes (Waldron 2012). D’un autre côté, depuis une perspective historique, les discours de haine s’inscrivent dans des contextes socio-politiques à chaque fois spécifiques qui les alimentent et les favorisent (périodes de crises, de guerre ou de bouleversements sociaux, changements sociaux et législatifs…). Les recherches en histoire ont donc montré que la haine est productrice de discours situés et qu’elle structure l’espace public, son discours prenant une fonctionnalité politique (Deleplace 2009, Buton 2009). Nonobstant, les tentatives de régulation démocratique de la haine telles que la loi Pleven en France peuvent disposer de contre-effets : nolens volens la loi du 1er juillet 1972 a joué un rôle crucial dans la modernisation des extrêmes droites (Lebourg et Beauregard 2012). De leur côté, les sciences sociales et politiques ont récemment pris pour objet les problématiques liées à la haine en rapport avec l’immigration, la radicalisation et les discriminations raciales (Hajjat et Mohammed 2014, Jansen 2011). Dans le cadre du djihadisme, la production d’une propagande haineuse sert certes à la radicalisation individuelle mais également à unifier idéologiquement une mouvance transnationale (Crettiez 2016). Des études de terrain sur les radicalités et les réseaux de sociabilités, notamment dans les quartiers populaires, cherchent aussi à déconstruire les discours sur l’émergence de la haine en posant un regard complexe, nuancé, sur ces formes de production et leur circulation (Zegnani 2018). Cette circulation de la haine ne relève pas d’une contagiosité mécanique : l’analyse des réactions aux attentats de 2015 dévoile ainsi que, si certes des groupes se polarisent, d’importants mécanismes de résilience et ralliement à la norme démocratique existent (Faucher et Truc 2020).

Cinquante ans après l’adoption de la loi Pleven à l’unanimité le 1er juillet 1972, qui a instauré le délit d’incitation à la haine dans le droit français, ce colloque se veut un espace de réflexion interdisciplinaire sur l’objet « discours de haine ». Il appelle des contributions venant notamment, et de façon non-exhaustive, de l’histoire, du droit, des sciences politiques, de la linguistique, des neurosciences, de la sociologie et de l’anthropologie. Ces contributions pourront s’inscrire dans un ou plusieurs des axes suivants :
Axe 1 : approches du discours de haine dans sa diversité disciplinaire

Nous souhaitons donner une place importante à une démarche théorique et définitoire des discours de haine afin d’étudier ce qui fait leurs spécificités, que les définitions soient légales, jurisprudentielles, historiques ou discursives : le discours de haine est-il une catégorie générique et englobante, ou doit-il être dissocié clairement de notions connexes ? Est-il nécessairement historicisé ? Une définition d’un tel objet peut-elle être interdisciplinaire ? Ou, au contraire, des définitions se déploient-elles à l’intérieur d’un champ disciplinaire circonscrit ? De façon générale, cet axe questionne la scientificité et l’opérativité de la notion dans différentes disciplines des sciences sociales.
Axe 2 : éthique et responsabilités de la recherche dans leur approche du discours de haine
Cet axe invite à penser l’acte de définir le discours de haine comme un geste performatif qui situe éthiquement les recherches au-delà d’un point de vue normatif ou moral. Au-delà des intérêts épistémologiques que la notion de discours de haine peut revêtir, cet axe interroge donc également les conséquences non seulement épistémologiques, mais également éthiques, déontologiques, politiques, sociales, pratiques, du maniement scientifique d’une telle notion. La responsabilité de la recherche est alors convoquée dans la définition d’une notion liée à des enjeux démocratiques de liberté d’expression et de censure. On pourra voir aussi quels sont les enjeux éthiques et épistémologiques liés à Internet et à l’intelligence artificielle, aux développements techniques et constructions socio-technologiques, dans leurs dimensions politique, économique, sociologique, juridique et technologique (rôle des réseaux sociaux, désinformation, biais de l’intelligence artificielle, etc.)
Axe 3 : discours de haine, inégalités et luttes sociales
La question des discours de haine dans la complexité interactionnelle et sociale de leurs usages peut être traitée du point de vue individuel/personnel en analysant des corpus d’interactions d’individus légitimes où le lieu d’énonciation/locution est (re)connu. Ces discours peuvent néanmoins être produits par des institutions ou par les « appareils idéologiques de l’État » – participant en cela à la production et à la reproduction d’inégalités et de processus de domination. Comment alors traiter les discours de haine quand ils sont systémiques, structurels, étatiques et institutionnels ? Comment aborder les discours de haine quand ils sont le fruit d’un discours juridique, religieux, politique dont la source énonciative n’est pas connue ? Y a-t-il des sources légitimes de discours de haine ? Comment évaluer la responsabilité des hébergeurs de sites à l’égard des messages postés dès lors qu’Internet est devenu un espace public de discussion légitimé ? Comment les discours de haine actuels convoquent-ils le passé et à quelles fins ? Les discours de haine s’observent aussi à l’intérieur des discours militants qui dénoncent la haine. Comment alors traiter ces contradictions et ces phénomènes de miroir quand la haine est utilisée pour contrer la haine ?
Axe 4 : discours alternatifs et contre-discours
Cet axe souhaite questionner la production discursive qui lutte contre le discours de haine : quels contre-discours existent, quels discours alternatifs existent ? Comment fonctionnent ces deux catégories ? Peut-on les différencier ? Quel rôle joue la jurisprudence dans ce domaine, la Cour européenne des droits de l’homme ? Les contributions peuvent être fondées sur des réflexions théoriques, par exemple sur le rôle de la recherche comme productrice de discours alternatifs, critiques, d’interprétation, d’explication du réel (discours politiques, controverses sociales, tensions et raideurs, guerres, violences humaines).
Axe 5 : Aspects pratiques de remédiations
Poser la question de la remédiation, comprise dans son sens premier comme « remède à », c’est poser le rôle de la recherche comme action sociale et, plus largement, celle des citoyen∙nes dans la société. Quelles sont les réponses juridiques et leurs limites ? Existe-t-il des pratiques de remédiation ou des dispositifs mis en place face à la haine, en lien, par exemple avec les apports des neurosciences, voire de la psychologie cognitive, déjà appliqués aux soins thérapeutiques comme la transe cognitive (Flor Henry et al. 2017), ou avec les apports de l’argumentation déjà mobilisés dans les ateliers philosophiques ? Plus largement, comment créer un discours de remédiation, vérifier son efficacité et le diffuser à large échelle ? Quelle est la place de la création artistique ?
 

Partenaires

     

 

Modalités de contributions

Nous attendons des propositions de communication de 350 mots (à l’exclusion des références), comprenant vos noms, prénoms et affiliation universitaire, à l’adresse suivante : discoursdehaine2022atgmail.com (discoursdehaine2022[at]gmail[dot]com).
 
Les résumés doivent être envoyés dans une des quatre langues suivantes : anglais, espagnol, français, italien. Les présentations le jour du colloque pourront se tenir dans n’importe quelle langue et devront s’accompagner d’un support visuel en français ou en anglais.
 
Les formats de contribution innovants, créatifs ou/et ludiques seront bienvenus et valorisés.
 
Les propositions de communication doivent être envoyées avant le 1er novembre 2021 ; les retours des évaluations s’effectueront à partir du 15 janvier 2022.
 

Direct interaction : methods of research, epistemology, and conceptualization

Colloque Du 2 juin 2022 au 4 juin 2022
Complément lieu

Center for Applied Philosophy, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca.

Le département de philosophie de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca (Roumanie) et le Laboratoire LiDiLEM, Univ. Grenoble Alpes coorganisent un workshop intitulé "Direct interaction, methods of research, epistemology, and conceptualization.

Langues de travail : français et anglais / Working languages : english and french
Workshop hybride en présentiel et en ligne (voir encadré à droite)
English version here
Le but de ce worskhop est de s’interroger sur les méthodes de recherche et d’investigation et les modèles épistémologiques qui sous-tendent les modèles de description et de compréhension de ce qui se joue dans une interaction. Nous voulons croiser les conceptualisations et les méthodologies à l’œuvre dans l’étude de diverses formes d’interaction : humain-humain, humain-animal, homme-machine, etc.
Nous avons donc invité les chercheurs en philosophie, sciences du langage, psychologie, analyse conversationnelle, etc. qui travaillent sur les interactions à présenter leurs travaux qui sont en cours, en chantier, « work in progress » ... pour les proposer à la réflexion collective lors de ces journées.
Ces quelques questions seront travaillées :

  • Qu’est-ce qu’une interaction ? Comment la définissez-vous dans votre champ ? Est-ce une notion ? Un concept ?
  • Quels sont vos outils d’analyse ?
  • Quelles modélisations théoriques de l’interaction et comment les modèles peuvent-ils être utilisés pour comprendre ce qui se joue dans une interaction empirique ?

Conférenciers invités

Publications

La première publication est disponible ici. Vous y trouverez 7 des 19 présentations qui ont été faites lors du Workshop, une autre est prévue pour la fin de l'année 2022.

Modalités de travail

Les ateliers se dérouleront en 3 temps :
- une synthèse par le modérateur (15 min)
- un temps de réaction, complément, .... par les contributeurs de l'atelier (10 min par personne)
- une discussion générale avec l'ensemble des participants (45 min)

Planning

Jeudi 2 juin 2022

10h-10h30 : Accueil

10h30 – 12h00 Conférence par Gaëlle Ferré – FoReLLIS – Université de Poitiers (France), Les gestes d’attention conjointe dans les interactions multimodales / Gestures of joint attention in multimodal interactionsersit - Diaporama

12h00 – 13h30 repas

13h30-15h00 Atelier n°1 Chairperson : Jean-Pascal Simon Diaporama introductif

1. FLOREA Ligia Stela, Professeur de linguistique française à l'Université de Cluj-Napoca, Roumanie, Directions de recherche sur l'interaction

2. BOUCHARECHAS Manon, Doctorante, Lab. LiDiLEM, Université Grenoble Alpes, France, L’interaction en didactique du FLE : du concept reliant aux défis méthodologiques

3. DURUS Natalia, ZIEGLER Gudrun, BLANCA Philippe, multi-LEARN Institute for Interaction and Development in Diversity asbl, Luxembourg, Apprendre en contexte de migration : la réalisation interactionnelle du terrain commun

15h00 -15h15 Pause

15h15 – 17h00 Atelier n°2 Chairperson: Anamaria Curea Diaporama introductif

4. GEORGE Clotilde, doctorante en Sciences du Langage, Laboratoire : ATILF, Université de Lorraine, France, « Petit ou grand café ? » : Quelques questionnements liés à l’analyse d’un acte langagier saisi dans une temporalité large en contexte de formation professionnelle exolingue

5. VARGA Claudia, counsellor, St. Dimitry Center, Cluj-Napoca PhD student, Faculty of History and Philosophy, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca & COPOERU Ion, Pr, Dept. of Philosophy, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Interactions as source of the change of behavior in addiction and recovery from addiction. An exploratory study

6. MANNO Chiara, Doctorante, laboratoire MoDyCo - UMR 7114 Université Paris Nanterre, France, Mise en regard d’interactions issues de langues éloignées

7. LANDOLSI Houda, Chercheure postdoctorale, Université d’Uppsala, Suède et Lab. ICAR, Lyon, France, De l’hétéro-reformulation à la pseudo-reformulation. Interaction verbale et argumentation dans un débat télévisé sur l’identité et l’intégration

Vendredi 3 juin 2022

9h00 – 10h30 Atelier n°3 Chairperson: Hélène Maire Diaporama introductif

8. DASCALU Ileana, assistant, Faculty of Philosophy, University of Bucharest, Interaction and Imagination in Philosophical Training

9. FOURNEL Anda, chercheure postdoctorale, Lab. LiDiLEM, Université Grenoble Alpes & PERRET-CLERMONT Anne-Nelly, Pr. émérite, Institut de psychologie et éducation, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Neuchâtel, Suisse, Construction de problèmes communs dans l’interaction. Une mise en discussion du thème « croire savoir » par des collégiens et leurs enseignants

10. CIOFLEC Eveline, lecturer, Philosophy, Lucian Blaga University, Sibiu, Romania, Direct Interaction and Belonging

10h30 – 10h45 Pause

10h45 – 12h15 Atelier n°4 Chairperson: Ion Copoeru Diaporama introductif

11. BOTAN Vanessa, Université de Lincoln, IONESCU Thea, Université de Cluj-Napoca, Roumanie, Fernando, The University of South Australia, Lidia Grigoriu, Université de Cluj-Napoca, Roumanie, Embodied learning: The role of gesture-based interactions in language acquisition

12. PETRISOR Mihai-Alexandru, Faculty of Philosophy, University of Bucharest, Romania, Is interaction just a dynamical process?

13. MAIRE Hélène, Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN, UR 7489), Université de Lorraine, France, CHARAFEDDINE Rawan, Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN, UR 7489) et Equipe TRAJECTOIRES, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, CNRS (UMR 5292), INSERM (UMR-S 1028), Université Lyon 1, Lyon, France & VAN DER HEST Jean-Baptiste Equipe TRAJECTOIRES, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, CNRS (UMR 5292), INSERM (UMR-S 1028), Université Lyon 1, Lyon, France., L’interaction et ses ratés : une approche par l’embarras et la honte

12h15 – 14h00 repas

14h00-15h30 Atelier n°5 Chairperson: Thea Ionescu Diaporama introductif

14. BRIEDIS Mindaugas, Pr., Université Mykolas Romeris, Lithuanie, Interactions in Image-Based Medicine: From the Intersubjective Encounter with Technology to the Constitution of Individual Professional Skills

15. FAICIUC Lucia, Phd & Senior researcher at the Romanian Academy, Cluj-Napoca Branch, Psychology Research Group, Roumanie, A nonlinear dynamic approach of the notion of interaction

16. MIRANDA MEDINA Juan Felipe, Universidad Católica San Pablo, Pérou, Interaction in Challenge: A Semiotic Approach to Afro-Peruvian Zapateo

15h30 -15h45 Pause

15h45 – 17h15 Conférence par Michael Baker, Directeur de Recherche au CNRS en sciences du langage, UMR CNRS - Télécom Paris, Questions épistémologiques - théoriques - méthodologiques de l'analyse des interactions verbale (titre provisoire)

Samedi 4 juin 2022

9h00 – 10h30 Atelier n°6 Chairperson : Mindaugas Briedis Diaporama introductif

17. PROPERZI Martina, Ph.D. (Philosophy), International Area on Foundations of the Sciences, Pontifical Lateran University of Rome, Italie., Meaningful Human-Machine Interaction: Some Suggestions from the Perspective of Augmented Intelligence

18. ZEBROWSKI ROBIN  L., Professor of Cognitive Science, Departments of Philosophy, Psychology, and Computer Science Beloit College, WI USA, Mutual Incorporation, Intercorporeality, and The Problem of Mediating Systems

19. KOSMALA Loulou, PhD linguistic, Université Sorbonne nouvelle, France, Rethinking (dis)fluency within the scope of interactional linguistics and gesture studies: introducing the model of inter-fluency

10h30 – 10h45 Pause

10h45 – 12h15 Table ronde

12h15-12h30 clôture

Comité scientifique

  • Auriac-Slusarczyk, Emmanuèle (MCF-HDR en Sciences du langage, Université Clermont Auvergne, France)
  • Baker, Michael (Directeur de Recherche au CNRS, HDR, Télécom Paris, Dept. Social and Economic Sciences, France)
  • Bulea-Bronckart, Ecaterina, (Professeure en Sciences de l’éducation, Faculté de Psychologie et Sciences de l’Education, Genève, Suisse)
  • Briedis, Mindaugas, (Professor, Doctor of Philosophy, Mykolas Romeris University, Vilnius, Lithuania)
  • Clot-Goudard, Rémi (MCF en Philosophie, Université Grenoble Alpes, France)
  • Copoeru, Ion (Centre of Applied Philosophy, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Romania)
  • Curea, Anamaria (Faculty of letters, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Romania)
  • Ferré, Gaëlle (PR en sciences du langage, Université de Poitiers - France)
  • Florea Ligia (Faculty of letters, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Romania)
  • Fournel, Anda (Docteure en sciences du langage, Université Grenoble Alpes, France)
  • Ionescu, Thea (Faculty of Psychology, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Romania)
  • Maire, Hélène (MCF en Psychologie, Université de Lorraine, France)
  • Pop, Liana (Faculty of letters, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca, Romania)
  • Simon, Jean-Pascal (MCF en sciences du langage, Université Grenoble Alpes)
  • Varga Somogy (School of Culture and Society, Aarhus University, Denmark)
  • Vernant, Denis (PR émérite en philosophie, Université Grenoble Alpes, France)

Appel à contribution en anglais/call in english : disponible en ligne ici/available here

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Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca (Roumanie)

Organisateurs

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Le Workshop hybride : en présentiel à l'Université Babes-Bolyai, Cluj-Napoca, Roumanie, rue Mihail Kogalniceanu, n°1, salle D. D. Rosca 1er étage  et en ligne

INFORMATIONS PRATIQUES

Ensemble des contributions

Contacts

Ion Copoeru, ion.copoeruatubbcluj.ro (ion[dot]copoeru[at]ubbcluj[dot]ro), Center for Applied Philosophy, Babeş-Bolyai University Cluj-Napoca
Anda Fournel, anda.fournelatuniv-grenoble-alpes.fr (anda[dot]fournel[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr), & Jean-Pascal Simon, jean-pascal.simonatuniv-grenoble-alpes.fr (jean-pascal[dot]simon[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr), Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (LiDiLEM) EA 609, Université Grenoble Alpes.

Comité d'organisation

Ion Copoeru, (PU, Dept. de Philosophie) Universitatea Babeş-Bolyai Cluj-Napoca - Roumanie.
Anamaria Curea, (Mcf en Sciences du Langage, Université Babeş-Bolyai - Roumanie).
Anda Fournel, (Docteure en Sciences du langage), Lab. LiDiLEM, Université Grenoble Alpes.
Thea Ionescu, (Mcf, Dept. de Psychologie), Universitatea Babeş-Bolyai Cluj-Napoca - Roumanie.
Jean-Pascal Simon, (Mcf en Sciences du langage), Lab. LiDiLEM, Université Grenoble Alpes.

L’avoir, le garder, le perdre, le prendre - Accent : perspectives sociolinguistiques (APS22)

Colloque Du 17 mai 2022 au 19 mai 2022

 Accent, notion introuvable ?

L’accent constitue une catégorie de perception qui parle à tout le monde mais qui reste très difficile à définir de façon univoque. Ainsi, pour R. Lippi-Green (2019 [2012] « [l]es linguistes ont peiné à trouver une définition exacte du mot accent, et pour la plupart y ont mal travaillé ».

Si l’accent a longtemps été considéré comme une notion de sens commun et dès lors dépourvue de pertinence en linguistique et même en dialectologie, il en va autrement depuis le début du siècle, où une partie des professionnels de la réflexion en sciences humaines (sociologues, anthropologues, (socio)linguistes...)  n’essaie plus de marquer à tout prix la différence entre leur savoir savant et le sens commun, mais font entendre leur voix de spécialistes à côté de celles des usagers et des médias. En témoigne, par exemple, l’importance prise ces deux dernières décennies par les études de linguistique folk, les études critiques et les réflexions méthodologiques sur la perception, les représentations, en lien avec les questions d’apprentissage, de sécurité/insécurité linguistique. En attestent aussi les approches de l’accent comme résultat d’une discrimination de traits phoniques (« [d]e manière générale, l’accent ne peut être compris et défini que s’il y a quelque chose auquel il peut être comparé » (Lippi-Green, 2019 [2012]), ou comme une source de discrimination, sociale, ethnique, professionnelle (Entre autres : Gasquet-Cyrus, 2012 ; Prikhodkine, 2019).

Accent : un objet partagé

La question des accents, appréhendée en relation avec des processus sociaux tels que la distinction, le conformisme, l’innovation, l’imitation, la stylisation, la loyauté, l’authenticité ou la discrimination, etc. en fait un objet d’étude pluridisciplinaire pour les sciences du langage, et notamment pour une sociolinguistique qui cherche à articuler les formes langagières avec ces différents processus sociaux, en s’intéressant à la fois aux pratiques, à leurs perceptions et aux représentations ou aux idéologies langagières. Mais c’est aussi un objet d’intérêt général comme le montrent plusieurs documentaires consacrés à l’accent (entres autres Drôles d’accent de Marc Khanne, Avec ou sans accent de Vincent Desombre, L’accent, c’est tendaaaaaance, du magazine de la TSR Mise au point) ou des initiatives comme la proposition de loi du député Euzet visant à « promouvoir la France des accents », acceptée par l’Assemblée nationale le 26 novembre 2020).

 Accent et intelligibilité

Une dimension fondamentale de la notion concerne bien sûr la prononciation et ses liens avec l’intercompréhension au sein d’une langue donnée, dans son hétérogénéité. C’est pour cette raison qu’une partie du colloque APS22 sera commune avec la 7ème édition du colloque EPIP - English Pronunciation: Issues & Practices, organisé par des collègues anglicistes du LIDILEM, qui se préoccupent, dans une perspective didactique, de l’enseignement de l’anglais L2 en visant notamment à déconstruire le modèle du « locuteur natif », et à interroger les rapports entre accent « étranger », intelligibilité et intercompréhension.  L’idée est ainsi d’organiser un évènement scientifique international qui rapproche deux communautés travaillant sur des objets connexes, avec des approches et des préoccupations en partie communes, mais dialoguant assez peu. Les deux colloques seront mutuellement accessibles aux participant·es qui le souhaitent, et partageront une demi-journée au cours de laquelle auront lieu une conférence plénière et une table ronde communes.

Calendrier

  • 1er appel à communication : 31 mai 2021
  • 2ème appel : 6 septembre 2021
  • Deadline soumissions : 3 octobre 2021
  • Transmission pour évaluation des propositions : 10 octobre 2021
  • Deadline remise évaluations : 23 décembre 2021
  • Sélection des communications : > 15 février 2022
  • Notification d’acceptation/refus : 28 février 2022
  • Publication programme : fin mars 2022

Plus d'informations

CEDIL 22 - Sciences du langage : enjeux théoriques et pratiques méthodologiques

Colloque Du 29 juin 2022 au 30 juin 2022

Le Colloque international des Étudiant·es chercheur·euses en DIdactique des langues et en Linguistique (CEDIL) aura lieu du 29 au 30 juin 2022 à l'Université Grenoble Alpes (Grenoble, France).

Cette manifestation scientifique, qui se tient tous les quatre ans, est une opportunité d'échanges pour les jeunes chercheur·euses de la communauté internationale. Elle leur permet d'entrer en contact avec les réseaux scientifiques de leurs domaines mais aussi de découvrir de nouvelles méthodologies de travail (modalités de recueil et de traitement de données, constitution et partage de corpus, etc.).

CEDIL contribue également à la formation des jeunes chercheur·euses tout en valorisant leurs contributions scientifiques. Cette cinquième édition, organisée toujours par les doctorant·es du Laboratoire de Linguistique et Didactique des Langues Etrangères et Maternelles (LIDILEM), sera consacrée à la thématique : “ Sciences du langage : enjeux théoriques et pratiques méthodologiques ”.

Cette thématique est pensée de manière à inclure le plus largement possible des travaux touchant aux différentes disciplines des sciences du langage, ce qui peut permettre au Colloque de s'ancrer au cœur des enjeux théoriques et méthodologiques du domaine.

Calendrier

  •  Date limite de soumission : 1er novembre 2021
  •  Notification aux auteurs : 1er mars 2022
  •  Date limite d’inscription : 30 mai 2022
  •  Dates du colloque : 29 - 30 juin 2022

Plus d'informations

Site web
cedil22atsciencesconf.org (subject: Ceddil2022) (Contact)

Université d’été Discours de haine, discriminations et inégalités

Colloque Du 17 octobre 2021 au 20 octobre 2021
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Cette première école d’été du groupe de recherche international Draine (https://groupedraine.github.io/) vise à fournir aux participantes et participants les méthodes et les ressources pour identifier, décrire et analyser les discours de haine dans la sphère publique, ainsi que des outils de communication verbale et non verbale de (re)médiation. La richesse de cette école d’été réside en son articulation autour de deux modalités complémentaires. Les matins porteront sur la compréhension du mécanisme du discours haineux sous ses multiples formes, sur l’expression des discours de résistance ainsi que sur des propositions de dispositifs de médiation. Les après-midis seront quant à eux consacrés à des ateliers dits de performance, c’est-à-dire qu’ils inviteront à la compréhension du discours de haine et de ses remédiations par leur manipulation sous des formes parfois inattendues : de l’écriture poétique, au maniement de l'insulte, en passant par la mise en scène du corps, expressions corporelles pour mieux dire l’émotion. Les formatrices sont toutes sociolinguistes de l’analyse de discours et, pour certaines, artistes professionnelles.
 
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9èmes Journées Internationales de la Linguistique de corpus

Colloque Du 3 juillet 2017 au 6 juillet 2017

Les 9èmes journées internationales de la linguistique de corpus accueillent en 2017 une quarantaine de communications et deux conférences plénières : Michaela Malhberg, University of Birmingham (Collocation and opportunities for interdisciplinarity) et Dominique Boutet, Université d’Evry (Corpus multimodaux de Langues Vocales et de Langues des Signes enregistrés en capture de mouvement, vers un changement paradigmatique).
Nous collaborons avec le Consortium CORLI afin de vous proposer des ateliers au sujet des corpus avant la conférence. Pour conclure le colloque, une table ronde en présence de Claire Doquet, Cécile Fabre, Franck Neveu, Christophe Parisse, offrira une ouverture sur l'évolution des corpus dans la recherche. Nous accueillons également la Librairie Arthaud, les Editions UGA, John Benjamins et l'Edinburgh University Press.

Lancées en 2001 par Geoffrey Williams à l’université de Lorient - Bretagne Sud, les Journées Internationales de Linguistique de Corpus (JLC) réunissent régulièrement la communauté interdisciplinaire dont l’objet de recherche porte sur les corpus linguistiques. Après sept éditions, puis un passage à Orléans en 2015 (8e Journées Internationale de Linguistique de Corpus), elles s’installent à Grenoble en juillet 2017. Elles sont organisées par le Laboratoire LIDILEM et soutenues par les équipes LIG, ILCEA4, Litt&Arts ainsi que la MSH-Alpes.
Les JLC’17 ont pour vocation de

  • rassembler une communauté autour d'approches variées, aussi bien du point de vue méthodologique que disciplinaire,
  • promouvoir la linguistique de corpus,
  • contribuer à l'évolution des pratiques scientifiques dans ce domaine.

Elles visent ainsi à créer des passerelles entre différentes approches des corpus numériques. Les participant.e.s sont invité.e.s à confronter leurs outils et leurs expériences et à présenter leurs résultats. Dans la lignée des précédentes conférences, les JLC de Grenoble proposeront, durant trois jours, des présentations scientifiques, des conférences invitées et des sessions de discussion entre les participants. Par ailleurs, une journée et demie de formation aux outils et aux méthodes sera organisée.
Autour de corpus écrits, oraux ou multimodaux, les contributions attendues pourront concerner, de manière non exhaustive :

  • Approches linguistiques et corpus
  • Méthodes et outils
  • Variations, genres, discours
  • Applications et usages des corpus : didactique, traduction, terminologie...

Programme JLC2017 (PDF, 584.91 Ko)

Livret des résumés JLC2017 (PDF, 3.81 Mo)

Formations JLC2017 (PDF, 113.58 Ko)

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Comité d'organisation

  • Tatiana Aleksandrova (Université de Grenoble-Alpes-Alpes, LIDILEM)
  • Georges Antoniadis (UUniversité de Grenoble-Alpes-Alpes, LIDILEM)
  • Emmanuelle Esperança-Rodier (UUniversité de Grenoble-Alpes-Alpes, LIG)
  • Cécile Frérot (Université de Grenoble-Alpes, ILCEA4)
  • Laure Gardelle (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Francis Grossmann (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Laura Hartwell (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Marie-Paule Jacques (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Olivier Kraif (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Thomas Lebarbé (Université de Grenoble-Alpes, Litt&Arts)
  • Samia Ounoughi (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Claude Ponton (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Solange Rossato (Université de Grenoble-Alpes, LIG)
  • Isabelle Rousset (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Julie Sorba (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Agnès Tutin (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Geoffrey Williams (Université de Grenoble-Alpes, Litt&Arts)
  • Virginie Zampa (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)

EPIP7, 7th International Conference on English Pronunciation: Issues & Practices

Colloque Du 18 mai 2022 au 20 mai 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

EPIP7 aura lieu à Grenoble, France, après les réunions précédentes à Skopje, Macédoine du Nord (2019), Caen, France (2017), Prague, République tchèque (2015), Murcia, Espagne (2013), Grahamstown, Afrique du Sud (2011) et Chambéry, France (2009).

La conférence réunit des chercheurs et des enseignants d'anglais, de phonétique, de phonologie, de SLA et d'EFL/ESL intéressés par les questions relatives à la prononciation de l'anglais, comme langue maternelle ou autre.

En 2022, un événement sœur Accents : Perspectives Sociolinguistiques aura également lieu, organisée par les collègues sociolinguistes et de FLE (français langue étrangère) à UGA. Elle se tiendra la veille du début de l'EPIP7, avec une table ronde spéciale du jeudi "matin mixte" en français et en anglais. L'inscription à l'une des conférences permet aux participants d'accéder à l'autre sans frais supplémentaires.

Le comité d'organisation accueille les propositions sur divers aspects de la recherche sur la prononciation anglaise, tels :

  • Les recherches sur la prononciation d'une langue non-maternelle : méthodologies & applications 
  • L'enseignement de la prononciation (formation des enseignants, la cognition enseignant, etc.)
  • Implications pédagogiques de la recherche (objectifs, méthodes d'enseignement, l'évaluation, etc.)
  • Applications de la recherche sur la prononciation
  • Les technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement/l'apprentissage de la prononciation
  • Aspects sociolinguistiques d'une variété orale marquée par un accent & questions d'identité
  • Études contrastives : Interactions entre les systèmes sonores L1 et L2
  • Les changements phonologiques
  • Méthodologie de l'étude des accents
  • Normes & accents de référence
  • Accents natifs & non-natifs de l'anglais (acquisition, variabilité, etc.)
  • Approches interdisciplinaires de la recherche sur l'anglais langue seconde et l'anglais langue étrangère
  • Analyses de la politique linguistique nationale ou régionale

Langues: Anglais & français (pour toutes autres langues, les supports utilisés lors de la présentation orale doivent être en anglais ou en français)

 

English version

The 7th International Conference on English Pronunciation: Issues & Practices will take place in Grenoble, France following previous meetings in Skopje, North Macedonia (2019), Caen, France (2017), Prague, Czech Republic (2015), Murcia, Spain (2013), Grahamstown, South Africa (2011) and Chambéry, France (2009).

The conference brings together researchers and teachers of English, phonetics, phonology, SLA and EFL/ESL interested in the issues relevant to English pronunciation, both native and non-native.

In 2022, a sister-event Accents: Perspectives Sociolinguistiques will also take place as it is organized by the colleagues in sociolinguistics and French as a Foreign Language of Grenoble. This will be held the day before EPIP7 begins, with a special Thursday "mixed morning" round table in French and in English. Registration at one of the conferences gives participants access to the other with no additional fees.

The Organizing committee welcomes proposals on various aspects of research into English pronunciation including (but not limited to) the following topics:
  • L2 pronunciation research: methodology and application 
  • Teaching pronunciation (teacher training, teachers’ views and beliefs, etc.)
  • Pedagogical implications of pronunciation research (goals, teaching methods, assessment, etc.)
  • Applications of pronunciation research
  • Information and communication technology  in pronunciation teaching/learning
  • Sociolinguistic aspects of accented speech and issues of identity
  • Contrastive studies: interaction between L1 and L2 sound systems
  • Phonological change
  • Methodology of accent studies
  • Norms and reference accents
  • Native and non-native accents of English (acquisition, variability, etc.)
  • Interdisciplinary approaches to ESL/EFL research
  • Analyses of national or regional language policy

Languages: English & French (or other languages, but the slides and/or hand-outs have to be in English or French)

 


 

 

Contacts

Dan Frost, Alice Henderson
Site web

Dates clées/Important dates

15 janvier 2022 / January 15th, 2022: date limite de réception des propositions de communication/deadline for abstract submission

15 février 2022 / February 15th, 2022: notification aux auteurs/ notification sent to authors

La référence : (co-)construction et exploitation

Colloque Du 25 mars 2021 au 26 mars 2021

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Colloque international LED (Langues Et Discours) 2021
 
Organisé par Laure Gardelle1, Laurence Vincent-Durroux1 et Hélène Vinckel-Roisin2
1Université Grenoble Alpes, LIDILEM / 2Sorbonne Université, CeLiSo

La référence est entendue ici dans le domaine nominal, pronoms compris, au sens de désignation d’une entité dans la représentation mentale, que cette entité existe dans le monde extralinguistique ou soit fictive.
Dans les études sur la référence, une grande attention a été portée aux contraintes sur l’interprétation d’expressions référentielles en contexte anaphorique (théorie du gouvernement et du liage pour les contraintes syntaxiques intra-propositionnelles: questions d’opacité référentielle lorsque deux GN, sujet et objet, sont co-référentiels ; études sur l’anaphore discursive), puis, dans les études plus générales sur la référence, à la pragmatique (ex. maximes de Grice pour Gundel et al. 1993) et au rôle du statut cognitif du référent (théorie de l’Accessibilité d’Ariel 1990, Hiérarchie du Donné de Gundel et al. 1993, théories du centrage de Grosz et al. 1995, Walker et al. 1998, Strube & Hahn 1999). Or les recherches de ces auteurs, ainsi que d’autres recherches récentes (ex. Abbott 2010, Gundel & Abbott 2019), ont fait apparaître les limites de ces modélisations, qui constituent un apport important parce qu’elles mettent au jour des tendances certaines, mais qui ne peuvent montrer que des tendances. En effet, le paramètre du statut cognitif du référent interagit avec d’autres facteurs ; de plus, une partie de ces études s’appuie sur des exemples construits.
C’est cette complexité que ce colloque cherche à mieux cerner, en faisant dialoguer des spécialistes de différentes langues et de différents champs, démarche qui reste rare à l’heure actuelle. Il s’agit de remettre les locuteurs-utilisateurs au centre du processus : comme l’a rappelé par exemple Strawson (1950), ce n’est pas une description définie qui réfère en ellemême, mais les locuteurs qui utilisent une description définie pour référer, dans une situation de communication déterminée.

Conférenciers invités :

Catherine Emmott, University of Glasgow, Royaume-Uni
Lutz Gunkel, Leibniz-Institut für Deutsche Sprache, Mannheim, Allemagne
Manfred Krifka, Leibniz-Zentrum Allgemeine Sprachwissenschaft, Berlin, Allemagne

Informations complémentaires

Calendrier

Date limite de soumission : 27 novembre 2020
Retour des avis du comité scientifique : 11 décembre 2020
Les propositions, d’environ 700 mots – bibliographie (5 références max.) non incluse –, présenteront brièvement le cadre de l’étude, la problématique, la méthode et les principaux résultats. Elles seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique.

Appel à communication

TLD 2020 : "Le nom propre : définition et délimitation"

Colloque Le 27 novembre 2020 Bien que de multiples travaux, de linguistique ou pluridisciplinaires, aient été consacrés au nom propre ces dernières décennies en France, qu’il s’agisse de numéros de revues, de thèses ou de monographies (ex. Kleiber 1981, Molino 1982, Siblot 1987, Gary-Prieur 1991, 1994, Jonasson 1994, Noailly 1995, Schnedecker 1997, Vaxelaire 2001, Leroy 2004, Manzano 2006, Markovits 2006, Lecolle et al. 2009, Cormier 2011, Laurent 2016a, 2016b, Laurent et Reggiani 2017, Reggiani 2017), la question de la définition et de la délimitation de la classe des noms propres ne semble toujours pas pleinement résolue aujourd’hui. Quant à l’anglais, malgré quelques travaux qui lui sont au moins en partie consacrés (ex. Coates 2006, Anderson 2007, Langendonck 2007, Hough 2016) et une thèse en cours (Philippe 2013-), l’étude du nom propre ne figure pas au premier plan des recherches actuelles. Par ailleurs, certaines publications anciennes s’inscrivent dans des cadres linguistiques théoriques qui ont pu évoluer depuis, tandis que d’autres cadres théoriques n’ont pas exploré la question du nom propre, domaine, longtemps, de l’onomastique et non de la sémantique, car vu comme dépourvu de signifié.
Dans l’esprit des journées Théories linguistiques en dialogue, nous souhaitons donc reprendre la question du nom propre, en examinant plus particulièrement les problèmes liés à la définition et à la délimitation du nom propre en français et en anglais. Pour cela, nous proposons de faire se croiser : l’apport de plusieurs cadres théoriques, la mise en évidence de phénomènes spécifiques, l’observation de corpus parallèles en deux langues (l’anglais et le français). Plusieurs gros plans viendront enrichir la perspective.
Les interventions auront pour objectif de s’interroger sur la définition et la délimitation du nom propre, en situant notamment le nom propre par rapport au nom commun, en distinguant classe grammaticale et fonctionnement en discours, en posant la question de la détermination du nom, ou encore en précisant le rôle joué par la métonymie et l’antonomase dans les changements de catégories.
Les cadres théoriques sollicités seront la psychomécanique du langage, la syntaxe génétique, la théorie des opérations prédicatives et énonciatives, la grammaire cognitive, la théorie de la nomination. La caractérisation des formes orales des noms propres enrichira les analyses proposées sur des corpus parallèles fournis aux intervenant, en anglais et en français.
Les gros plans envisagés, souvent hors cadre théorique spécifique, porteront notamment sur la dénomination toponymique et la formation des noms propres en Langue des Signes Française.
 
Références
 
Anderson, J.M. 2007. The Grammar of Names. Oxford: Oxford University Press
Coates, R. 2006. Properhood. Language 82(2).
Cormier, A. 2011. Rôle de l'énonciation dans l'analyse linguistique du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 10.
Gary-Prieur, M.-N. (dir.) 1991. Syntaxe et sémantique des noms propres. Langue française 92.
Gary-Prieur, M.-N. 1994. Grammaire du nom propre. Paris : Presses Universitaires de France.
Hough, C. 2016. The Oxford Handbook of Names and Naming. Oxford: Oxford University Press.
Jonasson, K. 1994. Le nom propre. Constructions et interprétations. Louvain-la-Neuve : Duculot. 
Kleiber, G. 1981. Problèmes de référence : descriptions définies et noms propres. Paris : Klincksieck.
Laurent, N. 2016a. La Part réelle du langage. Essai sur le système du nom propre et sur l’antonomase de nom commun, Paris : Champion, coll. « Bibliothèque de grammaire et de linguistique ».
Laurent, N. (dir.) 2016b. « Noms propres », Langue française, n° 190. https://www.cairn.info/revue-langue-francaise-2016-2.htm
Laurent, N. & Reggiani, C. (dir.) 2017. Seuils du nom propre. Limoges : Lambert-Lucas Editions
Lecolle, M. et al. (dir.) 2009. Le nom propre en discours. Carnets du CEDISCOR n°11. https://journals.openedition.org/cediscor/729
Langendonck, W. van. 2007. Theory and Typology of Proper Names. Berlin / New York: Mouton de Gruyter.
Leroy, S. 2004. Le nom propre en français. Paris / Gap : Ophrys.
Manzano, F. (dir.) 2006. Noms propres, dynamiques identitaires et sociolinguistiques. Cahiers de sociolinguistique n°11. https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-sociolinguistique-2006-1-page-9…
Markovits, F. (dir.) 2006. Le nom propre. Corpus 50. https://revuecorpus.com/som50.html
Molino, J. (dir.) 1982. Le Nom Propre. Langages 66.
Noailly, M. (dir.)1995. Nom propre et nomination : actes du colloque de Brest, 21-24 avril 1994. U. de Toulouse-Le-Mirail.
Philippe, M. (2016-). Thèse de doctorat en cours, à Paris Sorbonne Université, sous la direction de Pierre Cotte. Nomination propre : Le nom propre comme outil d'une référence identitaire.
Reggiani, C. (dir.) 2017. Poétique du nom propre. Revue des Sciences Humaines n°327. https://www.decitre.fr/revues/revue-des-sciences-humaines-n-327-3-2017-…
Schnedecker, C. 1997. Nom propre et chaînes de référence. Metz : Presses de l’Université de Metz.
Siblot, P. (dir.) 1987. Théories et fonctionnements du nom propre. Cahiers de Praxématique 8.
Vaxelaire, J.-L. 2001. Pour une lexicologie du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 7.
 

Contact

laurence.durrouxatuniv-grenoble-alpes.fr (subject: TLD%202020) (Laurence Vincent-Durroux)

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Ressources linguistiques, méthodes et Applications Didactiques En LAngues de Spécialité (RADELAS)

Colloque Du 20 février 2020 au 21 février 2020
Complément date
Jeudi 20 à partir de 13h00
Vendredi 21 à partir de 9h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Maison des Sciences de l’Homme (MSH)
Organisé par l’ILCEA4, en collaboration avec le LIDILEM, le colloque RADELAS accueillera des spécialistes multilingues des langues de spécialité dont les recherches portent sur la constitution des ressources linguistiques en langues de spécialité, les méthodes d’analyse et les applications didactiques.
Deux conférences plénières seront données par Anne Condamines, Directrice de recherche au CNRS dans le laboratoire « Cognition, Langues, Langage, Ergonomie » à Toulouse, et Maria Teresa Cabré, Professeur émérite de l'Université Pompeu Fabra à Barcelone.
 
Colloque organisé par Sara Alvarez Martinez, Cécile Frérot et Sandrine Rol-Arandjelovic (ILCEA4) en collaboration avec Catherine Carras et Agnès Tutin (LIDILEM).
 
Contact : radelasatuniv-grenoble-alpes.fr (radelas[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Retrouvez l’intégralité des informations sur RADELAS à l’adresse : https://radelas.sciencesconf.org/

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