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Colloque

La référence : (co-)construction et exploitation

Colloque Du 25 mars 2021 au 26 mars 2021

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Colloque international LED (Langues Et Discours) 2021

 
Organisé par Laure Gardelle1, Laurence Vincent-Durroux1 et Hélène Vinckel-Roisin2

1Université Grenoble Alpes, LIDILEM / 2Sorbonne Université, CeLiSo



La référence est entendue ici dans le domaine nominal, pronoms compris, au sens de désignation d’une entité dans la représentation mentale, que cette entité existe dans le monde extralinguistique ou soit fictive.

Dans les études sur la référence, une grande attention a été portée aux contraintes sur l’interprétation d’expressions référentielles en contexte anaphorique (théorie du gouvernement et du liage pour les contraintes syntaxiques intra-propositionnelles: questions d’opacité référentielle lorsque deux GN, sujet et objet, sont co-référentiels ; études sur l’anaphore discursive), puis, dans les études plus générales sur la référence, à la pragmatique (ex. maximes de Grice pour Gundel et al. 1993) et au rôle du statut cognitif du référent (théorie de l’Accessibilité d’Ariel 1990, Hiérarchie du Donné de Gundel et al. 1993, théories du centrage de Grosz et al. 1995, Walker et al. 1998, Strube & Hahn 1999). Or les recherches de ces auteurs, ainsi que d’autres recherches récentes (ex. Abbott 2010, Gundel & Abbott 2019), ont fait apparaître les limites de ces modélisations, qui constituent un apport important parce qu’elles mettent au jour des tendances certaines, mais qui ne peuvent montrer que des tendances. En effet, le paramètre du statut cognitif du référent interagit avec d’autres facteurs ; de plus, une partie de ces études s’appuie sur des exemples construits.

C’est cette complexité que ce colloque cherche à mieux cerner, en faisant dialoguer des spécialistes de différentes langues et de différents champs, démarche qui reste rare à l’heure actuelle. Il s’agit de remettre les locuteurs-utilisateurs au centre du processus : comme l’a rappelé par exemple Strawson (1950), ce n’est pas une description définie qui réfère en ellemême, mais les locuteurs qui utilisent une description définie pour référer, dans une situation de communication déterminée.

Conférenciers invités :

Catherine Emmott, University of Glasgow, Royaume-Uni

Lutz Gunkel, Leibniz-Institut für Deutsche Sprache, Mannheim, Allemagne

Manfred Krifka, Leibniz-Zentrum Allgemeine Sprachwissenschaft, Berlin, Allemagne

Informations complémentaires

Calendrier

Date limite de soumission : 27 novembre 2020
Retour des avis du comité scientifique : 11 décembre 2020
Les propositions, d’environ 700 mots – bibliographie (5 références max.) non incluse –, présenteront brièvement le cadre de l’étude, la problématique, la méthode et les principaux résultats. Elles seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique.

Appel à communication

TLD 2020 : "Le nom propre : définition et délimitation"

Colloque Le 27 novembre 2020

Bien que de multiples travaux, de linguistique ou pluridisciplinaires, aient été consacrés au nom propre ces dernières décennies en France, qu’il s’agisse de numéros de revues, de thèses ou de monographies (ex. Kleiber 1981, Molino 1982, Siblot 1987, Gary-Prieur 1991, 1994, Jonasson 1994, Noailly 1995, Schnedecker 1997, Vaxelaire 2001, Leroy 2004, Manzano 2006, Markovits 2006, Lecolle et al. 2009, Cormier 2011, Laurent 2016a, 2016b, Laurent et Reggiani 2017, Reggiani 2017), la question de la définition et de la délimitation de la classe des noms propres ne semble toujours pas pleinement résolue aujourd’hui. Quant à l’anglais, malgré quelques travaux qui lui sont au moins en partie consacrés (ex. Coates 2006, Anderson 2007, Langendonck 2007, Hough 2016) et une thèse en cours (Philippe 2013-), l’étude du nom propre ne figure pas au premier plan des recherches actuelles. Par ailleurs, certaines publications anciennes s’inscrivent dans des cadres linguistiques théoriques qui ont pu évoluer depuis, tandis que d’autres cadres théoriques n’ont pas exploré la question du nom propre, domaine, longtemps, de l’onomastique et non de la sémantique, car vu comme dépourvu de signifié.
Dans l’esprit des journées Théories linguistiques en dialogue, nous souhaitons donc reprendre la question du nom propre, en examinant plus particulièrement les problèmes liés à la définition et à la délimitation du nom propre en français et en anglais. Pour cela, nous proposons de faire se croiser : l’apport de plusieurs cadres théoriques, la mise en évidence de phénomènes spécifiques, l’observation de corpus parallèles en deux langues (l’anglais et le français). Plusieurs gros plans viendront enrichir la perspective.
Les interventions auront pour objectif de s’interroger sur la définition et la délimitation du nom propre, en situant notamment le nom propre par rapport au nom commun, en distinguant classe grammaticale et fonctionnement en discours, en posant la question de la détermination du nom, ou encore en précisant le rôle joué par la métonymie et l’antonomase dans les changements de catégories.
Les cadres théoriques sollicités seront la psychomécanique du langage, la syntaxe génétique, la théorie des opérations prédicatives et énonciatives, la grammaire cognitive, la théorie de la nomination. La caractérisation des formes orales des noms propres enrichira les analyses proposées sur des corpus parallèles fournis aux intervenant, en anglais et en français.
Les gros plans envisagés, souvent hors cadre théorique spécifique, porteront notamment sur la dénomination toponymique et la formation des noms propres en Langue des Signes Française.
 
Références
 
Anderson, J.M. 2007. The Grammar of Names. Oxford: Oxford University Press
Coates, R. 2006. Properhood. Language 82(2).
Cormier, A. 2011. Rôle de l'énonciation dans l'analyse linguistique du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 10.
Gary-Prieur, M.-N. (dir.) 1991. Syntaxe et sémantique des noms propres. Langue française 92.
Gary-Prieur, M.-N. 1994. Grammaire du nom propre. Paris : Presses Universitaires de France.
Hough, C. 2016. The Oxford Handbook of Names and Naming. Oxford: Oxford University Press.
Jonasson, K. 1994. Le nom propre. Constructions et interprétations. Louvain-la-Neuve : Duculot. 
Kleiber, G. 1981. Problèmes de référence : descriptions définies et noms propres. Paris : Klincksieck.
Laurent, N. 2016a. La Part réelle du langage. Essai sur le système du nom propre et sur l’antonomase de nom commun, Paris : Champion, coll. « Bibliothèque de grammaire et de linguistique ».
Laurent, N. (dir.) 2016b. « Noms propres », Langue française, n° 190. https://www.cairn.info/revue-langue-francaise-2016-2.htm
Laurent, N. & Reggiani, C. (dir.) 2017. Seuils du nom propre. Limoges : Lambert-Lucas Editions
Lecolle, M. et al. (dir.) 2009. Le nom propre en discours. Carnets du CEDISCOR n°11. https://journals.openedition.org/cediscor/729
Langendonck, W. van. 2007. Theory and Typology of Proper Names. Berlin / New York: Mouton de Gruyter.
Leroy, S. 2004. Le nom propre en français. Paris / Gap : Ophrys.
Manzano, F. (dir.) 2006. Noms propres, dynamiques identitaires et sociolinguistiques. Cahiers de sociolinguistique n°11. https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-sociolinguistique-2006-1-page-9…
Markovits, F. (dir.) 2006. Le nom propre. Corpus 50. https://revuecorpus.com/som50.html
Molino, J. (dir.) 1982. Le Nom Propre. Langages 66.
Noailly, M. (dir.)1995. Nom propre et nomination : actes du colloque de Brest, 21-24 avril 1994. U. de Toulouse-Le-Mirail.
Philippe, M. (2016-). Thèse de doctorat en cours, à Paris Sorbonne Université, sous la direction de Pierre Cotte. Nomination propre : Le nom propre comme outil d'une référence identitaire.
Reggiani, C. (dir.) 2017. Poétique du nom propre. Revue des Sciences Humaines n°327. https://www.decitre.fr/revues/revue-des-sciences-humaines-n-327-3-2017-…
Schnedecker, C. 1997. Nom propre et chaînes de référence. Metz : Presses de l’Université de Metz.
Siblot, P. (dir.) 1987. Théories et fonctionnements du nom propre. Cahiers de Praxématique 8.
Vaxelaire, J.-L. 2001. Pour une lexicologie du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 7.
 

Contact

laurence.durrouxatuniv-grenoble-alpes.fr (subject: TLD%202020) (Laurence Vincent-Durroux)

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Ressources linguistiques, méthodes et Applications Didactiques En LAngues de Spécialité (RADELAS)

Colloque Du 20 février 2020 au 21 février 2020
Complément date

Jeudi 20 à partir de 13h00
Vendredi 21 à partir de 9h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Sciences de l’Homme (MSH)

Organisé par l’ILCEA4, en collaboration avec le LIDILEM, le colloque RADELAS accueillera des spécialistes multilingues des langues de spécialité dont les recherches portent sur la constitution des ressources linguistiques en langues de spécialité, les méthodes d’analyse et les applications didactiques.
Deux conférences plénières seront données par Anne Condamines, Directrice de recherche au CNRS dans le laboratoire « Cognition, Langues, Langage, Ergonomie » à Toulouse, et Maria Teresa Cabré, Professeur émérite de l'Université Pompeu Fabra à Barcelone.

 

Colloque organisé par Sara Alvarez Martinez, Cécile Frérot et Sandrine Rol-Arandjelovic (ILCEA4) en collaboration avec Catherine Carras et Agnès Tutin (LIDILEM).

 

Contact : radelasatuniv-grenoble-alpes.fr (radelas[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Retrouvez l’intégralité des informations sur RADELAS à l’adresse : https://radelas.sciencesconf.org/

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radelasatuniv-grenoble-alpes.fr (radelas[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

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Enseigner et apprendre l'orthographe à l'ère du numérique

Colloque Du 25 octobre 2021 au 26 octobre 2021
Complément lieu

Université Paris-Est Créteil

L’enseignement de l’orthographe est plus que jamais une préoccupation importante de tous les acteurs de l’école. Le développement des recherches dans plusieurs disciplines, linguistique, psychologie cognitive, didactique du français, sociolinguistique, sciences de l’éducation... aide à mieux comprendre les conditions de son apprentissage, à évaluer des effets de modes d’enseignement et à créer des dispositifs nouveaux. Dans le même temps, la généralisation des outils numériques dans la société et à l’école a des conséquences directes – qu’il s’agisse des moyens d’enseignement, logiciels ou encore utilisation des réseaux sociaux comme dans le dispositif Twictée, du renforcement de la place de l’écrit et de sa maitrise dans la vie sociale et professionnelle, avec la montée en puissance d’Internet, ou de changements dans les conditions et les modes de formation des enseignants.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet Twictée pour Apprendre l’Orthographe (TAO) à l’initiative d’enseignants qui souhaitaient évaluer un dispositif didactique innovant et numériquement outillé d’enseignement de l’orthographe, la twictée. L’appel à projet e-FRAN a constitué le cadre dans lequel l’association Twictée, trois académies, plusieurs laboratoires de recherche (CIRCEFT, CHArt, LIDILEM, CREALEC), l’ÉSPÉ de Créteil et le réseau Viaéduc-Canopé se sont associés. Ils souhaitaient répondre aux questions didactiques et pédagogiques des enseignants concernant l’efficience et les conditions d’efficience du dispositif Twictée et de ses usages, en fonction des différents publics, et analyser dans quelle mesure les pratiques communautaires des enseignants twictonautes favorisent le développement professionnel dans le domaine de l’orthographe.

Ce colloque conclut les quatre années de recherches et de collaboration engagées. Il est l’occasion d’appeler les chercheurs à confronter leurs approches de l’orthographe, de son enseignement et de la formation des enseignants dans ce domaine, entre chercheurs de différentes disciplines et entre spécialistes de l’orthographe du français et de l’orthographe d’autres langues. Ils présenteront leurs recherches récentes à un public, non seulement de pairs, mais aussi de formateurs et d’enseignants qui interviendront également pour présenter des retours d’expériences et questionner les différents intervenants. Ce colloque souhaite donc prolonger et élargir la dynamique collaborative entamée entre les différents acteurs de l'enseignement de l’orthographe, formateurs, inspecteurs, conseillers pédagogiques, enseignants, enseignants-chercheurs… en plaçant l’articulation entre recherche, terrain et formation au cœur des débats.



Le colloque aura lieu entièrement en ligne.

Appel à communications

Appel à communication complet



Les communications s’inscriront dans les axes suivants :

1. Activité de l’élève et processus d’apprentissage

2. Les effets des dispositifs et des pratiques

3. Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants

4. Orthographe et société

Informations complémentaires

Théories Linguistiques en Dialogue 7

Colloque Du 21 novembre 2019 au 22 novembre 2019

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal, Salles des Colloques

Le comité d'organisation du colloque annuel Théories linguistiques en dialogue (TLD) a le plaisir de vous inviter à sa septième session, qui sera consacrée à la détermination du nom en anglais. Elle se déroulera à l'Université Grenoble Alpes les 21 et 22 novembre 2019 (Bâtiment Stendhal, Salles des Colloques) grâce au soutien du LIDILEM (EA 609).

 

Le programme proposé (voir ci-dessous) est constitué de contributions qui aborderont la détermination du nom selon plusieurs approches théoriques et sous différents aspects, afin de mieux caractériser certains points fondamentaux. La détermination sera également abordée sous l'angle de son histoire et des étapes de son acquisition. Une table-ronde permettra de débattre de l'apport des différentes approches représentées.

 

L'entrée est libre et gratuite. Toutefois, si vous prévoyez d'assister à ces journées, l'envoi d'un courrier électronique avant le 15 octobre 2019 pour annoncer votre présence serait apprécié. 

 

Le comité d'organisation : Laurence Vincent-Durroux, Evelyne Chabert, Laure Gardelle et Jérôme Puckica

 

Problématique



La détermination du nom est une opération (ou une série d’opérations) indispensable pour construire la référence, consistant à dire, réduire ou éliminer l’indétermination pour contribuer à l’ajustement référentiel entre les locuteurs. Contrainte par les propriétés sémantiques liées à chaque nom, la détermination permet de signifier l’existence ou la non existence d’occurrences, leur préconstruction ou non préconstruction, leur nombre, la fragmentation ou la globalisation, l’indéfini ou le défini, le générique ou le spécifique, l’identification ou la différenciation, etc. La détermination est également sensible à d'autres facteurs, syntaxiques et discursifs, tels que la position et la fonction du groupe nominal dans la phrase, voire plus largement dans le texte.

En anglais, la détermination du nom peut impliquer de nombreuses formes auxquelles les approches théoriques n’accordent pas nécessairement le même rôle : articles, quantifieurs, déictiques, marqueurs de degré mais aussi d’autres formes rendant saillantes des propriétés des référents (certains adjectifs et adverbes, certaines propositions subordonnées, les compléments du nom et les groupes prépositionnels…). Les pronoms indiquent aussi parfois la détermination de la forme pronominalisée. Par ailleurs, l’histoire de la détermination du nom ainsi que l'étude des jalons de son acquisition permettent d'éclairer de nombreuses facettes de ce phénomène.

Les journées TLD 2019 auront notamment pour but de préciser, pour les différentes approches linguistiques représentées, quelles formes sont prises en compte et quels sont les rôles dévolus à chacune dans la détermination du nom. La question centrale sera ainsi la suivante : quelle est la spécificité des déterminants au sein des formes susceptibles de contribuer à la détermination ?

 

Programme

 

Jeudi 21 novembre 2019

14h00              Ouverture et présentation

14h15-15h       Catherine DELESSE (Université de Lorraine) : "La détermination du nom en anglais : approche diachronique"         
15h-15h45       Caroline ROSSI et Laurence VINCENT-DURROUX (Université Grenoble Alpes) : "L’acquisition typique et atypique de la détermination du nom en L1"  

Pause

16h05-16h50  Philip MILLER (Université Paris-Diderot) et Geoffrey PULLUM (Université d’Edimbourg) : "La détermination du nom dans les théories génératives / Nominal determination in generative theories"                             

 

Vendredi 22 novembre 2019

9h00               Présentation du support commun aux contributions de la journée

9h10-9h50     Florent MONCOMBLE (Université d’Arras) : "(L’article) zéro dans le système de la détermination du nom"  

9h50-10h30  Stephan WILHELM (Université de Bourgogne) : "Perspective phonologique sur la détermination du nom"   

Pause 

10h50-11h30  Viviane ARIGNE (Université Paris 13) : "La quantification dans la détermination du nom"   

11h30-12h10  Catherine MOREAU (Université Bordeaux Montaigne) : "L’expression du degré dans la détermination du nom" 

12h10-12h50  Evelyne CHABERT-FIORETTI (Université Grenoble Alpes) : "Les SN binominaux" 
(Déjeuner libre) 

14h20-15h      Laure GARDELLE (Université Grenoble Alpes) : "La détermination du nom en grammaire cognitive"   

15h-15h40      Pierre COTTE (Paris Sorbonne Université) : "La détermination du nom en syntaxe génétique"

15h50-16h45 Table ronde : apports et complémentarités des approches



 

Comité scientifique

Evelyne Chabert, Laure Gardelle, Jérôme Puckica, Laurence Vincent-Durroux.

Contact : laurence.durrouxatuniv-grenoble-alpes.fr (laurence[dot]durroux[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Corpus philo : corpus à(p)prendre

Colloque Du 20 novembre 2019 au 22 novembre 2019

Site du colloque



Le laboratoire du LiDiLEM organise à Grenoble depuis 2013 des séminaires portant sur l’étude des conditions et manifestations de la pensée réflexive dans la Discussion à Visée Philosophique. Trois séminaires se sont tenus à l’automne (2013, 2015 & 2017) réunissant des chercheurs et praticiens travaillant sur la thématique de la philosophie pour enfants ou adolescents. L’organisation de ce colloque international est l’occasion d’élargir le réseau qui s’est constitué en proposant à d’autres chercheurs de travailler sur un corpus que nous avons recueilli et transcrit. C’est le sens de cet appel à contribution : « Corpus philo : corpus à(p)prendre ».

Le premier séminaire en 2013 avait un double objectif : sensibiliser des enseignants à ces pratiques, et lancer une réflexion sur des propriétés réflexives du dialogue, des relations langage-pensée dans la cognition distribuée, des habiletés inférentielles chez l’enfant, de constituer le noyau. Les journées d’étude de 2015 ont pris comme cadre de référence une pratique de philosophie avec les enfants illustrée par une situation de discussion à visée démocratique et philosophique présentée dans un contexte de démonstration. Cette proposition a permis la confrontation de regards pluriels sur une même pratique en dégageant principalement des outils, des démarches et des gestes pédagogiques partageables pour animer des discussions et faciliter la formation. Les journées de 2017 se sont inscrites dans la suite de cette démarche d’analyse des pratiques. Elles ont permis aux acteurs de plusieurs projets pédagogiques et projets de recherche retenus par l’Institut Carnot de l’Éducation1 de se rencontrer et de discuter de nouvelles tendances.

Ce quatrième évènement s’inscrit dans la dynamique des précédents, mais il est pour nous l’occasion d’un renouvèlement qui passe par les évolutions suivantes :

Nous choisissons un nouveau format : un colloque international.

Cela nous permet de nous adresser à un public plus large qui va au-delà du cercle des chercheurs pour qui la philosophie pour enfants est leur principal objet d’études. Ce changement donnera une plus grande visibilité à cet évènement et enrichira la portée critique.

Nous souhaitons changer de focalisation.

Jusqu’alors nous sommes partis d’un cadre de référence qui place au centre de l’analyse les dispositifs de philosophie pour enfants. Un renouvèlement des perspectives et des grilles de lecture partant d’un champ de recherche précis et situé (p.ex. argumentation, logique, cognition incarnée, praxéologie, analyse interactionnelle, philosophie pratique, pragmatique, psychologie du développement…) nous semble aujourd’hui souhaitable. C’est l’occasion de construire des connaissances nouvelles sur ce type de dialogue et ses protagonistes, et de donner aux recherches sur les pratiques philosophiques un ancrage scientifique plus fort.

Objectifs

Lors des journées de 2015, nous avons constaté que les analyses convergeaient souvent vers les mêmes extraits du corpus, ce qui nous a surpris. En outre, ce qui se joue dans ces passages est souvent peu banal. Un des enjeux de ce colloque serait de poursuivre cette expérience d’étonnement en demandant à chacun, avec un regard spécialisé, une expertise scientifiquement ancrée et une méthodologie explicite de proposer une analyse du « Corpus à(p)prendre » qui sera mis à disposition. Notre objectif est de susciter des interprétations multiples qui pourront être soumises à la discussion.

Nous voulons considérer ce corpus à la fois comme un objet qui permet une meilleure connaissance de la pratique de la philosophie avec les enfants et comme des données intéressant les disciplines de recherche ayant à voir avec le raisonnement, l’argumentation, le langage, la pensée, le développement, le corps et les émotions. Ce « corpus à(p)prendre » est de nature à permettre de renouveler et d’enrichir les connaissances et les questionnements dans le domaine de recherche du proposant.

Le corpus sera mis à disposition des chercheurs sous forme de transcription et d’extraits vidéos en fonction de besoins spécifiques, comme des analyses multimodales. À l’image du comité scientifique du colloque qui réunit des chercheurs en sciences du langage, philosophie, psychologie, ergonomie, sciences de l’éducation et communication … nous attendons des propositions provenant d’un de ces champs disciplinaires ou de leur croisement pour faciliter une approche interdisciplinaire.

La principale contrainte est que les propositions de contribution soient fondées sur une analyse du corpus. Les contributions pourront proposer une analyse :

    • de la logique argumentative ;

    • de la logique interactionnelle ;

    • de la sémantique des discours ;

    • de la multimodalité du langage ;

    • de la logique interlocutoire ;

    • de la construction des concepts ;

    • du raisonnement ;

    • des éléments de philosophie du langage …

 Ces quelques exemples ne sont pas exhaustifs.

10e journées de Linguistique de corpus

Colloque Du 26 novembre 2019 au 28 novembre 2019

Site web du colloque

Lancées en 2001 par Geoffrey Williams à l’université de Lorient-Bretagne Sud, les Journées Internationales de Linguistique de Corpus (JLC) réunissent régulièrement la communauté interdisciplinaire dont l’objet de recherche porte sur les corpus linguistiques. Après sept éditions, puis un passage à Orléans en 2015, elles s’installent à Grenoble en 2017 et pour cette nouvelle édition du 26 au 28 novembre 2019. Elles sont organisées par le Laboratoire LIDILEM et soutenues par les équipes LIG, ILCEA4, Litt&Arts ainsi que la MSH-Alpes.

Conférencier.e invité.e : Hilari Nesi (Coventry University).

Les JLC2019 ont pour vocation de rassembler une communauté autour d'approches variées, aussi bien du point de vue méthodologique que disciplinaire. Elles s’attachent à promouvoir la linguistique de corpus et à contribuer à l'évolution des pratiques scientifiques dans ce domaine. Ces journées visent ainsi à créer des passerelles entre différentes approches des corpus numériques. Dans la lignée des précédentes conférences, les JLC2019 proposeront, durant trois jours, des présentations scientifiques, des conférences invitées et des sessions de discussion entre les participants. Une session de formation aux outils sera proposée avant les journées elles-mêmes.

Les participant.e.s sont invité.e.s à confronter leurs outils et leurs expériences et à présenter leurs résultats.

Les contributions attendues autour des corpus écrits, oraux ou multimodaux, pourront concerner, de manière non exhaustive : 

1. Approches linguistiques et corpus

2. Méthodes et outils

3. Variations, genres, discours

4. Applications et usages des corpus : didactique, traduction, terminologie...

Logo JLC

Didactique des langues & plurilinguisme(s) : 30 ans de recherche

Colloque Du 14 novembre 2019 au 15 novembre 2019

 

Lidilem et Acedle, 30 ans de recherches en didactique des langues

La didactique des langues est un domaine pluriel et complexe, où se côtoient des recherches diversement situées, qui interrogent des terrains variés, des objets distincts, voisins ou complémentaires, selon des approches qui privilégient différentes orientations. Le colloque co-organisé par le Lidilem et l’Acedle est conçu comme un lieu de débats et de rencontres, où toutes ces sensibilités peuvent trouver un lieu d’expression et de confrontation, où chercheurs et praticiens peuvent échanger sur leurs travaux en cours à la lumière de recherches actuelles.

Aucune thématique n’est a priori écartée, on peut envisager un certain nombre de sujets qui offrent un panorama relativement large des thèmes de recherche développés et en cours de développement en didactique des langues et du plurilinguisme depuis 30 ans.



Thématiques privilégiées

  • Didactique des langues / didactique du plurilinguisme
  • Questions de politique linguistique, éducative
  • Centration sur la(les) langue(s) / centration sur l’apprentissage
  • Pratiques / représentations
  • Approches plurielles
  • Situations et pratiques de classe
  • Processus d’appropriation
  • TIC et apprentissage des langues
  • Formation des enseignants
  • Spécificités des contextes, des publics et enseignement situé
  • Héritages / innovations en didactique des langues et du plurilinguisme

Conférenciers invités

  • Danièle Moore, Simon Fraser University (Canada)
  • Dominique Macaire, Université de Lorraine, ESPÉ  & Emmanuelle Huver, Université de Tours – Acedle
  • Christian Degache, Université UFMG Belo Horizonte, Brésil / Université Grenoble Alpes – Lidilem

Moment commémoratif

 30 ans de l'Acedle et hommage à Louise Dabène



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Partenaires
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Responsables scientifiques

Stéphanie Galligani & Diana-Lee Simon (Lidilem)
Chantal Dompmartin, Emmanuelle Huver & Dominique Macaire (Acedle)

Colloque international "Phraséologie et stylistique de la langue littéraire"

Colloque Du 13 mars 2019 au 15 mars 2019
Complément lieu

Friedrich Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (Allemagne)

Ce colloque international, dédié à la Phraséologie et à la Stylistique de la langue littéraire est organisé dans le cadre du projet de recherche franco-allemand PhraseoRom, soutenu par l’ANR et la DFG. Il se veut un lieu d’échange sur les nouvelles approches dans le domaine de la phraséologie de la langue littéraire. Une attention particulière sera accordée aux analyses linguistiques et discursives des expressions polylexicales statistiquement pertinentes dans des textes littéraires, aux approches d’identification des genres littéraires sur la base de méthodes statistiques ainsi qu’à la stylistique littéraire. Les études porteront essentiellement mais non exclusivement sur les romans allemands, anglais et français contemporains (après 1950). Des travaux sur des œuvres littéraires appartenant à d’autres périodes seront également les bienvenus.

Le colloque comprendra trois volets thématiques :

Phraséologie et stylistique de la langue littéraire

  1. Analyses linguistiques et discursives des unités polylexicales dans les textes littéraires (collocations, colligations, motifs)
  2. Application des méthodes statistiques et de la linguistique de corpus aux textes littéraires
  3. Stylistique des genres littéraires : dans une langue donnée ou dans une perspective contrastive (allemand/anglais/français) et selon une approche quantitative.

Seront également bienvenues des propositions transversales et thématiquement connexes.

Le colloque comprendra deux sections :

  • Section 1 : recherches statistiques appliquées aux grands corpus littéraires
  • Section 2 : analyses linguistiques et stylistiques des genres littéraires, stylistique empirique des corpus

Conférenciers invités

Michaela Mahlberg (University of Birmingham)
Dan McIntyre (University of Huddersfield)
Christoph Schöch (Universität Trier)

N.N.

Les langues du colloque sont l’allemand, l’anglais et le français. Une sélection d’articles, issue de l’expertise par le comité scientifique, sera publiée dans un ouvrage collectif. Les propositions de communication (1 page maximum, références comprises ; DOC et PDF) en allemand, en anglais ou en français sont à envoyer à l’adresse suivante : conference-phraseoromatfau.de (conference-phraseorom[at]fau[dot]de).

Calendrier

Date limite de l’envoi des propositions : 30 septembre 2018
Date limite de notification d’acceptation/refus : 31 octobre 2018
Date du colloque : 13-15 mars 2019

Frais d’inscription

60 € (20 € pour les doctorants)

Organisation et contact

Ludwig Fesenmeier (FAU Erlangen-Nürnberg)

Stefan Koch (FAU Erlangen-Nürnberg)

Courriel : conference-phraseoromatfau.de (conference-phraseorom[at]fau[dot]de)

WWW : https://www.romanistik.phil.fau.de/phraseorom

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(Faire) construire des biographies langagières en contexte de formation : objectifs, outils et modalités

Colloque Le 5 avril 2019

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Simone Veil (salle 203)

La journée « (Faire) construire des biographies langagières en contexte de formation : outils, objectifs et modalités » organisée par le LIDILEM vise à explorer l’utilisation des biographies langagières dans différents contextes de formation en croisant les perspectives et les démarches d’enseignants, de formateurs en langues, de chercheurs s’appuyant sur cet outil.

Depuis une quarantaine d’années, les biographies langagières sont utilisées en contexte d’enseignement/apprentissage des langues et permettent de cerner les parcours d’apprentissage des langues, de documenter les pratiques des locuteurs plurilingues affinant le rapport particulier que l’individu/l’apprenant construit avec ses langues. Elles constituent également un outil réflexif, dans le domaine de la formation professionnelle, offrant la possibilité de se reconnaitre comme acteur social doté d’un capital plurilingue et pluriculturel ou encore comme producteur d’un outil – sa biographie langagière – visant à rendre ses expériences « formatives » dans un développement graduel de la compétence professionnelle (voir Jeanneret, 2010 ; Molinié, 2011 ; Simon & Thamin, 2012, Galligani, 2015).
Organisé comme un atelier de travail et de réflexion, cette journée vise ainsi un double objectif : d’une part, rendre compte d’expériences et de démarches plurielles autour des biographies langagières et d’autre part, (co)constuire et explorer des (nouveaux) outils permettant de recueillir des biographies langagières auprès de public variés (enfant, adulte, en situation de migration, en contexte de surdité, etc.) et dans des contextes d’utilisation divers (scolaire, formation initiale, formation continue, associatif).
Nous partirons ainsi d’outils/supports utilisés en terrain scolaire, universitaire mais aussi social pour mettre à jour les expériences langagières et culturelles et réfléchirons à partir de leur présentation aux adaptations à envisager pour leur exploitation dans d’autres terrains de formation et/ou d’enseignement/apprentissage.

programme_ateliers_sur_les_biographies_langagieres_-_5_avril_-_lidilem_uga.pdf (PDF, 570.13 Ko)

Responsables scientifiques

Stéphanie Galligani
stephanie.galliganiatuniv-grenoble-alpes.fr (stephanie[dot]galligani[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Saskia Mugnier
saskia.mugnieratuniv-grenoble-alpes.fr (saskia[dot]mugnier[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Inscription

Entrée libre mais inscription obligatoire : https://goo.gl/forms/K7yTYQkU5q4Ozcol2

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