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Colloque

L’avoir, le garder, le perdre, le prendre - Accent : perspectives sociolinguistiques (APS22)

Colloque Du 17 mai 2022 au 19 mai 2022

 Accent, notion introuvable ?

L’accent constitue une catégorie de perception qui parle à tout le monde mais qui reste très difficile à définir de façon univoque. Ainsi, pour R. Lippi-Green (2019 [2012] « [l]es linguistes ont peiné à trouver une définition exacte du mot accent, et pour la plupart y ont mal travaillé ».

Si l’accent a longtemps été considéré comme une notion de sens commun et dès lors dépourvue de pertinence en linguistique et même en dialectologie, il en va autrement depuis le début du siècle, où une partie des professionnels de la réflexion en sciences humaines (sociologues, anthropologues, (socio)linguistes...)  n’essaie plus de marquer à tout prix la différence entre leur savoir savant et le sens commun, mais font entendre leur voix de spécialistes à côté de celles des usagers et des médias. En témoigne, par exemple, l’importance prise ces deux dernières décennies par les études de linguistique folk, les études critiques et les réflexions méthodologiques sur la perception, les représentations, en lien avec les questions d’apprentissage, de sécurité/insécurité linguistique. En attestent aussi les approches de l’accent comme résultat d’une discrimination de traits phoniques (« [d]e manière générale, l’accent ne peut être compris et défini que s’il y a quelque chose auquel il peut être comparé » (Lippi-Green, 2019 [2012]), ou comme une source de discrimination, sociale, ethnique, professionnelle (Entre autres : Gasquet-Cyrus, 2012 ; Prikhodkine, 2019).

Accent : un objet partagé

La question des accents, appréhendée en relation avec des processus sociaux tels que la distinction, le conformisme, l’innovation, l’imitation, la stylisation, la loyauté, l’authenticité ou la discrimination, etc. en fait un objet d’étude pluridisciplinaire pour les sciences du langage, et notamment pour une sociolinguistique qui cherche à articuler les formes langagières avec ces différents processus sociaux, en s’intéressant à la fois aux pratiques, à leurs perceptions et aux représentations ou aux idéologies langagières. Mais c’est aussi un objet d’intérêt général comme le montrent plusieurs documentaires consacrés à l’accent (entres autres Drôles d’accent de Marc Khanne, Avec ou sans accent de Vincent Desombre, L’accent, c’est tendaaaaaance, du magazine de la TSR Mise au point) ou des initiatives comme la proposition de loi du député Euzet visant à « promouvoir la France des accents », acceptée par l’Assemblée nationale le 26 novembre 2020).

 Accent et intelligibilité

Une dimension fondamentale de la notion concerne bien sûr la prononciation et ses liens avec l’intercompréhension au sein d’une langue donnée, dans son hétérogénéité. C’est pour cette raison qu’une partie du colloque APS22 sera commune avec la 7ème édition du colloque EPIP - English Pronunciation: Issues & Practices, organisé par des collègues anglicistes du LIDILEM, qui se préoccupent, dans une perspective didactique, de l’enseignement de l’anglais L2 en visant notamment à déconstruire le modèle du « locuteur natif », et à interroger les rapports entre accent « étranger », intelligibilité et intercompréhension.  L’idée est ainsi d’organiser un évènement scientifique international qui rapproche deux communautés travaillant sur des objets connexes, avec des approches et des préoccupations en partie communes, mais dialoguant assez peu. Les deux colloques seront mutuellement accessibles aux participant·es qui le souhaitent, et partageront une demi-journée au cours de laquelle auront lieu une conférence plénière et une table ronde communes.

Calendrier

  • 1er appel à communication : 31 mai 2021
  • 2ème appel : 6 septembre 2021
  • Deadline soumissions : 3 octobre 2021
  • Transmission pour évaluation des propositions : 10 octobre 2021
  • Deadline remise évaluations : 23 décembre 2021
  • Sélection des communications : > 15 février 2022
  • Notification d’acceptation/refus : 28 février 2022
  • Publication programme : fin mars 2022

Plus d'informations

CEDIL 22 - Sciences du langage : enjeux théoriques et pratiques méthodologiques

Colloque Du 29 juin 2022 au 30 juin 2022

"Le Colloque international des Étudiant·es chercheur·euses en DIdactique des langues et en Linguistique (CEDIL) a eu lieu du 29 au 30 juin 2022 à l'Université Grenoble Alpes (Grenoble, France).

Cette manifestation scientifique, qui se tient tous les quatre ans, est une opportunité d'échanges pour les jeunes chercheur·euses de la communauté internationale. Elle leur permet d'entrer en contact avec les réseaux scientifiques de leurs domaines mais aussi de découvrir de nouvelles méthodologies de travail (modalités de recueil et de traitement de données, constitution et partage de corpus, etc.).

CEDIL contribue également à la formation des jeunes chercheur·euses tout en valorisant leurs contributions scientifiques. Cette cinquième édition, organisée toujours par les doctorant·es du Laboratoire de Linguistique et Didactique des Langues Etrangères et Maternelles (LIDILEM), sera consacrée à la thématique : “ Sciences du langage : enjeux théoriques et pratiques méthodologiques ”.

Cette thématique est pensée de manière à inclure le plus largement possible des travaux touchant aux différentes disciplines des sciences du langage, a permis au Colloque de s'ancrer au cœur des enjeux théoriques et méthodologiques du domaine."

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Calendrier

  •  Date limite de soumission : 1er novembre 2021
  •  Notification aux auteurs : 1er mars 2022
  •  Date limite d’inscription : 30 mai 2022
  •  Dates du colloque : 29 - 30 juin 2022

Plus d'informations

Site web
cedil22atsciencesconf.org (subject: Ceddil2022) (Contact)

Université d’été Discours de haine, discriminations et inégalités

Colloque Du 17 octobre 2021 au 20 octobre 2021
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Cette première école d’été du groupe de recherche international Draine (https://groupedraine.github.io/) vise à fournir aux participantes et participants les méthodes et les ressources pour identifier, décrire et analyser les discours de haine dans la sphère publique, ainsi que des outils de communication verbale et non verbale de (re)médiation. La richesse de cette école d’été réside en son articulation autour de deux modalités complémentaires. Les matins porteront sur la compréhension du mécanisme du discours haineux sous ses multiples formes, sur l’expression des discours de résistance ainsi que sur des propositions de dispositifs de médiation. Les après-midis seront quant à eux consacrés à des ateliers dits de performance, c’est-à-dire qu’ils inviteront à la compréhension du discours de haine et de ses remédiations par leur manipulation sous des formes parfois inattendues : de l’écriture poétique, au maniement de l'insulte, en passant par la mise en scène du corps, expressions corporelles pour mieux dire l’émotion. Les formatrices sont toutes sociolinguistes de l’analyse de discours et, pour certaines, artistes professionnelles.

 

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9èmes Journées Internationales de la Linguistique de corpus

Colloque Du 3 juillet 2017 au 6 juillet 2017

Les 9èmes journées internationales de la linguistique de corpus accueillent en 2017 une quarantaine de communications et deux conférences plénières : Michaela Malhberg, University of Birmingham (Collocation and opportunities for interdisciplinarity) et Dominique Boutet, Université d’Evry (Corpus multimodaux de Langues Vocales et de Langues des Signes enregistrés en capture de mouvement, vers un changement paradigmatique).
Nous collaborons avec le Consortium CORLI afin de vous proposer des ateliers au sujet des corpus avant la conférence. Pour conclure le colloque, une table ronde en présence de Claire Doquet, Cécile Fabre, Franck Neveu, Christophe Parisse, offrira une ouverture sur l'évolution des corpus dans la recherche. Nous accueillons également la Librairie Arthaud, les Editions UGA, John Benjamins et l'Edinburgh University Press.

Lancées en 2001 par Geoffrey Williams à l’université de Lorient - Bretagne Sud, les Journées Internationales de Linguistique de Corpus (JLC) réunissent régulièrement la communauté interdisciplinaire dont l’objet de recherche porte sur les corpus linguistiques. Après sept éditions, puis un passage à Orléans en 2015 (8e Journées Internationale de Linguistique de Corpus), elles s’installent à Grenoble en juillet 2017. Elles sont organisées par le Laboratoire LIDILEM et soutenues par les équipes LIG, ILCEA4, Litt&Arts ainsi que la MSH-Alpes.
Les JLC’17 ont pour vocation de

  • rassembler une communauté autour d'approches variées, aussi bien du point de vue méthodologique que disciplinaire,
  • promouvoir la linguistique de corpus,
  • contribuer à l'évolution des pratiques scientifiques dans ce domaine.

Elles visent ainsi à créer des passerelles entre différentes approches des corpus numériques. Les participant.e.s sont invité.e.s à confronter leurs outils et leurs expériences et à présenter leurs résultats. Dans la lignée des précédentes conférences, les JLC de Grenoble proposeront, durant trois jours, des présentations scientifiques, des conférences invitées et des sessions de discussion entre les participants. Par ailleurs, une journée et demie de formation aux outils et aux méthodes sera organisée.
Autour de corpus écrits, oraux ou multimodaux, les contributions attendues pourront concerner, de manière non exhaustive :

  • Approches linguistiques et corpus
  • Méthodes et outils
  • Variations, genres, discours
  • Applications et usages des corpus : didactique, traduction, terminologie...

Programme JLC2017 (PDF, 584.91 Ko)

Livret des résumés JLC2017 (PDF, 3.81 Mo)

Formations JLC2017 (PDF, 113.58 Ko)

Logo JLC

Comité d'organisation

  • Tatiana Aleksandrova (Université de Grenoble-Alpes-Alpes, LIDILEM)
  • Georges Antoniadis (UUniversité de Grenoble-Alpes-Alpes, LIDILEM)
  • Emmanuelle Esperança-Rodier (UUniversité de Grenoble-Alpes-Alpes, LIG)
  • Cécile Frérot (Université de Grenoble-Alpes, ILCEA4)
  • Laure Gardelle (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Francis Grossmann (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Laura Hartwell (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Marie-Paule Jacques (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Olivier Kraif (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Thomas Lebarbé (Université de Grenoble-Alpes, Litt&Arts)
  • Samia Ounoughi (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Claude Ponton (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Solange Rossato (Université de Grenoble-Alpes, LIG)
  • Isabelle Rousset (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Julie Sorba (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Agnès Tutin (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)
  • Geoffrey Williams (Université de Grenoble-Alpes, Litt&Arts)
  • Virginie Zampa (Université de Grenoble-Alpes, LIDILEM)

EPIP7, 7th International Conference on English Pronunciation: Issues & Practices

Colloque Du 18 mai 2022 au 20 mai 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

EPIP7 aura lieu à Grenoble, France, après les réunions précédentes à Skopje, Macédoine du Nord (2019), Caen, France (2017), Prague, République tchèque (2015), Murcia, Espagne (2013), Grahamstown, Afrique du Sud (2011) et Chambéry, France (2009).

La conférence réunit des chercheurs et des enseignants d'anglais, de phonétique, de phonologie, de SLA et d'EFL/ESL intéressés par les questions relatives à la prononciation de l'anglais, comme langue maternelle ou autre.

En 2022, un événement sœur Accents : Perspectives Sociolinguistiques aura également lieu, organisée par les collègues sociolinguistes et de FLE (français langue étrangère) à UGA. Elle se tiendra la veille du début de l'EPIP7, avec une table ronde spéciale du jeudi "matin mixte" en français et en anglais. L'inscription à l'une des conférences permet aux participants d'accéder à l'autre sans frais supplémentaires.

Le comité d'organisation accueille les propositions sur divers aspects de la recherche sur la prononciation anglaise, tels :

  • Les recherches sur la prononciation d'une langue non-maternelle : méthodologies & applications 
  • L'enseignement de la prononciation (formation des enseignants, la cognition enseignant, etc.)
  • Implications pédagogiques de la recherche (objectifs, méthodes d'enseignement, l'évaluation, etc.)
  • Applications de la recherche sur la prononciation
  • Les technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement/l'apprentissage de la prononciation
  • Aspects sociolinguistiques d'une variété orale marquée par un accent & questions d'identité
  • Études contrastives : Interactions entre les systèmes sonores L1 et L2
  • Les changements phonologiques
  • Méthodologie de l'étude des accents
  • Normes & accents de référence
  • Accents natifs & non-natifs de l'anglais (acquisition, variabilité, etc.)
  • Approches interdisciplinaires de la recherche sur l'anglais langue seconde et l'anglais langue étrangère
  • Analyses de la politique linguistique nationale ou régionale

Langues: Anglais & français (pour toutes autres langues, les supports utilisés lors de la présentation orale doivent être en anglais ou en français)

 

English version

The 7th International Conference on English Pronunciation: Issues & Practices will take place in Grenoble, France following previous meetings in Skopje, North Macedonia (2019), Caen, France (2017), Prague, Czech Republic (2015), Murcia, Spain (2013), Grahamstown, South Africa (2011) and Chambéry, France (2009).

The conference brings together researchers and teachers of English, phonetics, phonology, SLA and EFL/ESL interested in the issues relevant to English pronunciation, both native and non-native.

In 2022, a sister-event Accents: Perspectives Sociolinguistiques will also take place as it is organized by the colleagues in sociolinguistics and French as a Foreign Language of Grenoble. This will be held the day before EPIP7 begins, with a special Thursday "mixed morning" round table in French and in English. Registration at one of the conferences gives participants access to the other with no additional fees.

The Organizing committee welcomes proposals on various aspects of research into English pronunciation including (but not limited to) the following topics:

  • L2 pronunciation research: methodology and application 
  • Teaching pronunciation (teacher training, teachers’ views and beliefs, etc.)
  • Pedagogical implications of pronunciation research (goals, teaching methods, assessment, etc.)
  • Applications of pronunciation research
  • Information and communication technology  in pronunciation teaching/learning
  • Sociolinguistic aspects of accented speech and issues of identity
  • Contrastive studies: interaction between L1 and L2 sound systems
  • Phonological change
  • Methodology of accent studies
  • Norms and reference accents
  • Native and non-native accents of English (acquisition, variability, etc.)
  • Interdisciplinary approaches to ESL/EFL research
  • Analyses of national or regional language policy

Languages: English & French (or other languages, but the slides and/or hand-outs have to be in English or French)

 

 

 

Contacts

Dan Frost, Alice Henderson

Site web

Dates clées/Important dates

15 janvier 2022 / January 15th, 2022: date limite de réception des propositions de communication/deadline for abstract submission

15 février 2022 / February 15th, 2022: notification aux auteurs/ notification sent to authors

La référence : (co-)construction et exploitation

Colloque Du 25 mars 2021 au 26 mars 2021

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Colloque international LED (Langues Et Discours) 2021

 
Organisé par Laure Gardelle1, Laurence Vincent-Durroux1 et Hélène Vinckel-Roisin2

1Université Grenoble Alpes, LIDILEM / 2Sorbonne Université, CeLiSo



La référence est entendue ici dans le domaine nominal, pronoms compris, au sens de désignation d’une entité dans la représentation mentale, que cette entité existe dans le monde extralinguistique ou soit fictive.

Dans les études sur la référence, une grande attention a été portée aux contraintes sur l’interprétation d’expressions référentielles en contexte anaphorique (théorie du gouvernement et du liage pour les contraintes syntaxiques intra-propositionnelles: questions d’opacité référentielle lorsque deux GN, sujet et objet, sont co-référentiels ; études sur l’anaphore discursive), puis, dans les études plus générales sur la référence, à la pragmatique (ex. maximes de Grice pour Gundel et al. 1993) et au rôle du statut cognitif du référent (théorie de l’Accessibilité d’Ariel 1990, Hiérarchie du Donné de Gundel et al. 1993, théories du centrage de Grosz et al. 1995, Walker et al. 1998, Strube & Hahn 1999). Or les recherches de ces auteurs, ainsi que d’autres recherches récentes (ex. Abbott 2010, Gundel & Abbott 2019), ont fait apparaître les limites de ces modélisations, qui constituent un apport important parce qu’elles mettent au jour des tendances certaines, mais qui ne peuvent montrer que des tendances. En effet, le paramètre du statut cognitif du référent interagit avec d’autres facteurs ; de plus, une partie de ces études s’appuie sur des exemples construits.

C’est cette complexité que ce colloque cherche à mieux cerner, en faisant dialoguer des spécialistes de différentes langues et de différents champs, démarche qui reste rare à l’heure actuelle. Il s’agit de remettre les locuteurs-utilisateurs au centre du processus : comme l’a rappelé par exemple Strawson (1950), ce n’est pas une description définie qui réfère en ellemême, mais les locuteurs qui utilisent une description définie pour référer, dans une situation de communication déterminée.

Conférenciers invités :

Catherine Emmott, University of Glasgow, Royaume-Uni

Lutz Gunkel, Leibniz-Institut für Deutsche Sprache, Mannheim, Allemagne

Manfred Krifka, Leibniz-Zentrum Allgemeine Sprachwissenschaft, Berlin, Allemagne

Informations complémentaires

Calendrier

Date limite de soumission : 27 novembre 2020
Retour des avis du comité scientifique : 11 décembre 2020
Les propositions, d’environ 700 mots – bibliographie (5 références max.) non incluse –, présenteront brièvement le cadre de l’étude, la problématique, la méthode et les principaux résultats. Elles seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique.

Appel à communication

TLD 2020 : "Le nom propre : définition et délimitation"

Colloque Le 27 novembre 2020

Bien que de multiples travaux, de linguistique ou pluridisciplinaires, aient été consacrés au nom propre ces dernières décennies en France, qu’il s’agisse de numéros de revues, de thèses ou de monographies (ex. Kleiber 1981, Molino 1982, Siblot 1987, Gary-Prieur 1991, 1994, Jonasson 1994, Noailly 1995, Schnedecker 1997, Vaxelaire 2001, Leroy 2004, Manzano 2006, Markovits 2006, Lecolle et al. 2009, Cormier 2011, Laurent 2016a, 2016b, Laurent et Reggiani 2017, Reggiani 2017), la question de la définition et de la délimitation de la classe des noms propres ne semble toujours pas pleinement résolue aujourd’hui. Quant à l’anglais, malgré quelques travaux qui lui sont au moins en partie consacrés (ex. Coates 2006, Anderson 2007, Langendonck 2007, Hough 2016) et une thèse en cours (Philippe 2013-), l’étude du nom propre ne figure pas au premier plan des recherches actuelles. Par ailleurs, certaines publications anciennes s’inscrivent dans des cadres linguistiques théoriques qui ont pu évoluer depuis, tandis que d’autres cadres théoriques n’ont pas exploré la question du nom propre, domaine, longtemps, de l’onomastique et non de la sémantique, car vu comme dépourvu de signifié.
Dans l’esprit des journées Théories linguistiques en dialogue, nous souhaitons donc reprendre la question du nom propre, en examinant plus particulièrement les problèmes liés à la définition et à la délimitation du nom propre en français et en anglais. Pour cela, nous proposons de faire se croiser : l’apport de plusieurs cadres théoriques, la mise en évidence de phénomènes spécifiques, l’observation de corpus parallèles en deux langues (l’anglais et le français). Plusieurs gros plans viendront enrichir la perspective.
Les interventions auront pour objectif de s’interroger sur la définition et la délimitation du nom propre, en situant notamment le nom propre par rapport au nom commun, en distinguant classe grammaticale et fonctionnement en discours, en posant la question de la détermination du nom, ou encore en précisant le rôle joué par la métonymie et l’antonomase dans les changements de catégories.
Les cadres théoriques sollicités seront la psychomécanique du langage, la syntaxe génétique, la théorie des opérations prédicatives et énonciatives, la grammaire cognitive, la théorie de la nomination. La caractérisation des formes orales des noms propres enrichira les analyses proposées sur des corpus parallèles fournis aux intervenant, en anglais et en français.
Les gros plans envisagés, souvent hors cadre théorique spécifique, porteront notamment sur la dénomination toponymique et la formation des noms propres en Langue des Signes Française.
 
Références
 
Anderson, J.M. 2007. The Grammar of Names. Oxford: Oxford University Press
Coates, R. 2006. Properhood. Language 82(2).
Cormier, A. 2011. Rôle de l'énonciation dans l'analyse linguistique du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 10.
Gary-Prieur, M.-N. (dir.) 1991. Syntaxe et sémantique des noms propres. Langue française 92.
Gary-Prieur, M.-N. 1994. Grammaire du nom propre. Paris : Presses Universitaires de France.
Hough, C. 2016. The Oxford Handbook of Names and Naming. Oxford: Oxford University Press.
Jonasson, K. 1994. Le nom propre. Constructions et interprétations. Louvain-la-Neuve : Duculot. 
Kleiber, G. 1981. Problèmes de référence : descriptions définies et noms propres. Paris : Klincksieck.
Laurent, N. 2016a. La Part réelle du langage. Essai sur le système du nom propre et sur l’antonomase de nom commun, Paris : Champion, coll. « Bibliothèque de grammaire et de linguistique ».
Laurent, N. (dir.) 2016b. « Noms propres », Langue française, n° 190. https://www.cairn.info/revue-langue-francaise-2016-2.htm
Laurent, N. & Reggiani, C. (dir.) 2017. Seuils du nom propre. Limoges : Lambert-Lucas Editions
Lecolle, M. et al. (dir.) 2009. Le nom propre en discours. Carnets du CEDISCOR n°11. https://journals.openedition.org/cediscor/729
Langendonck, W. van. 2007. Theory and Typology of Proper Names. Berlin / New York: Mouton de Gruyter.
Leroy, S. 2004. Le nom propre en français. Paris / Gap : Ophrys.
Manzano, F. (dir.) 2006. Noms propres, dynamiques identitaires et sociolinguistiques. Cahiers de sociolinguistique n°11. https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-sociolinguistique-2006-1-page-9…
Markovits, F. (dir.) 2006. Le nom propre. Corpus 50. https://revuecorpus.com/som50.html
Molino, J. (dir.) 1982. Le Nom Propre. Langages 66.
Noailly, M. (dir.)1995. Nom propre et nomination : actes du colloque de Brest, 21-24 avril 1994. U. de Toulouse-Le-Mirail.
Philippe, M. (2016-). Thèse de doctorat en cours, à Paris Sorbonne Université, sous la direction de Pierre Cotte. Nomination propre : Le nom propre comme outil d'une référence identitaire.
Reggiani, C. (dir.) 2017. Poétique du nom propre. Revue des Sciences Humaines n°327. https://www.decitre.fr/revues/revue-des-sciences-humaines-n-327-3-2017-…
Schnedecker, C. 1997. Nom propre et chaînes de référence. Metz : Presses de l’Université de Metz.
Siblot, P. (dir.) 1987. Théories et fonctionnements du nom propre. Cahiers de Praxématique 8.
Vaxelaire, J.-L. 2001. Pour une lexicologie du nom propre. Thèse de doctorat, Université Paris 7.
 

Contact

laurence.durrouxatuniv-grenoble-alpes.fr (subject: TLD%202020) (Laurence Vincent-Durroux)

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Ressources linguistiques, méthodes et Applications Didactiques En LAngues de Spécialité (RADELAS)

Colloque Du 20 février 2020 au 21 février 2020
Complément date

Jeudi 20 à partir de 13h00
Vendredi 21 à partir de 9h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Sciences de l’Homme (MSH)

Organisé par l’ILCEA4, en collaboration avec le LIDILEM, le colloque RADELAS accueillera des spécialistes multilingues des langues de spécialité dont les recherches portent sur la constitution des ressources linguistiques en langues de spécialité, les méthodes d’analyse et les applications didactiques.
Deux conférences plénières seront données par Anne Condamines, Directrice de recherche au CNRS dans le laboratoire « Cognition, Langues, Langage, Ergonomie » à Toulouse, et Maria Teresa Cabré, Professeur émérite de l'Université Pompeu Fabra à Barcelone.

 

Colloque organisé par Sara Alvarez Martinez, Cécile Frérot et Sandrine Rol-Arandjelovic (ILCEA4) en collaboration avec Catherine Carras et Agnès Tutin (LIDILEM).

 

Contact : radelasatuniv-grenoble-alpes.fr (radelas[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Retrouvez l’intégralité des informations sur RADELAS à l’adresse : https://radelas.sciencesconf.org/

Contact

radelasatuniv-grenoble-alpes.fr (radelas[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

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Enseigner et apprendre l'orthographe à l'ère du numérique

Colloque Du 25 octobre 2021 au 26 octobre 2021
Complément lieu

Université Paris-Est Créteil

L’enseignement de l’orthographe est plus que jamais une préoccupation importante de tous les acteurs de l’école. Le développement des recherches dans plusieurs disciplines, linguistique, psychologie cognitive, didactique du français, sociolinguistique, sciences de l’éducation... aide à mieux comprendre les conditions de son apprentissage, à évaluer des effets de modes d’enseignement et à créer des dispositifs nouveaux. Dans le même temps, la généralisation des outils numériques dans la société et à l’école a des conséquences directes – qu’il s’agisse des moyens d’enseignement, logiciels ou encore utilisation des réseaux sociaux comme dans le dispositif Twictée, du renforcement de la place de l’écrit et de sa maitrise dans la vie sociale et professionnelle, avec la montée en puissance d’Internet, ou de changements dans les conditions et les modes de formation des enseignants.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet Twictée pour Apprendre l’Orthographe (TAO) à l’initiative d’enseignants qui souhaitaient évaluer un dispositif didactique innovant et numériquement outillé d’enseignement de l’orthographe, la twictée. L’appel à projet e-FRAN a constitué le cadre dans lequel l’association Twictée, trois académies, plusieurs laboratoires de recherche (CIRCEFT, CHArt, LIDILEM, CREALEC), l’ÉSPÉ de Créteil et le réseau Viaéduc-Canopé se sont associés. Ils souhaitaient répondre aux questions didactiques et pédagogiques des enseignants concernant l’efficience et les conditions d’efficience du dispositif Twictée et de ses usages, en fonction des différents publics, et analyser dans quelle mesure les pratiques communautaires des enseignants twictonautes favorisent le développement professionnel dans le domaine de l’orthographe.

Ce colloque conclut les quatre années de recherches et de collaboration engagées. Il est l’occasion d’appeler les chercheurs à confronter leurs approches de l’orthographe, de son enseignement et de la formation des enseignants dans ce domaine, entre chercheurs de différentes disciplines et entre spécialistes de l’orthographe du français et de l’orthographe d’autres langues. Ils présenteront leurs recherches récentes à un public, non seulement de pairs, mais aussi de formateurs et d’enseignants qui interviendront également pour présenter des retours d’expériences et questionner les différents intervenants. Ce colloque souhaite donc prolonger et élargir la dynamique collaborative entamée entre les différents acteurs de l'enseignement de l’orthographe, formateurs, inspecteurs, conseillers pédagogiques, enseignants, enseignants-chercheurs… en plaçant l’articulation entre recherche, terrain et formation au cœur des débats.



Le colloque aura lieu entièrement en ligne.

Appel à communications

Appel à communication complet



Les communications s’inscriront dans les axes suivants :

1. Activité de l’élève et processus d’apprentissage

2. Les effets des dispositifs et des pratiques

3. Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants

4. Orthographe et société

Informations complémentaires

Théories Linguistiques en Dialogue 7

Colloque Du 21 novembre 2019 au 22 novembre 2019

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal, Salles des Colloques

Le comité d'organisation du colloque annuel Théories linguistiques en dialogue (TLD) a le plaisir de vous inviter à sa septième session, qui sera consacrée à la détermination du nom en anglais. Elle se déroulera à l'Université Grenoble Alpes les 21 et 22 novembre 2019 (Bâtiment Stendhal, Salles des Colloques) grâce au soutien du LIDILEM (EA 609).

 

Le programme proposé (voir ci-dessous) est constitué de contributions qui aborderont la détermination du nom selon plusieurs approches théoriques et sous différents aspects, afin de mieux caractériser certains points fondamentaux. La détermination sera également abordée sous l'angle de son histoire et des étapes de son acquisition. Une table-ronde permettra de débattre de l'apport des différentes approches représentées.

 

L'entrée est libre et gratuite. Toutefois, si vous prévoyez d'assister à ces journées, l'envoi d'un courrier électronique avant le 15 octobre 2019 pour annoncer votre présence serait apprécié. 

 

Le comité d'organisation : Laurence Vincent-Durroux, Evelyne Chabert, Laure Gardelle et Jérôme Puckica

 

Problématique



La détermination du nom est une opération (ou une série d’opérations) indispensable pour construire la référence, consistant à dire, réduire ou éliminer l’indétermination pour contribuer à l’ajustement référentiel entre les locuteurs. Contrainte par les propriétés sémantiques liées à chaque nom, la détermination permet de signifier l’existence ou la non existence d’occurrences, leur préconstruction ou non préconstruction, leur nombre, la fragmentation ou la globalisation, l’indéfini ou le défini, le générique ou le spécifique, l’identification ou la différenciation, etc. La détermination est également sensible à d'autres facteurs, syntaxiques et discursifs, tels que la position et la fonction du groupe nominal dans la phrase, voire plus largement dans le texte.

En anglais, la détermination du nom peut impliquer de nombreuses formes auxquelles les approches théoriques n’accordent pas nécessairement le même rôle : articles, quantifieurs, déictiques, marqueurs de degré mais aussi d’autres formes rendant saillantes des propriétés des référents (certains adjectifs et adverbes, certaines propositions subordonnées, les compléments du nom et les groupes prépositionnels…). Les pronoms indiquent aussi parfois la détermination de la forme pronominalisée. Par ailleurs, l’histoire de la détermination du nom ainsi que l'étude des jalons de son acquisition permettent d'éclairer de nombreuses facettes de ce phénomène.

Les journées TLD 2019 auront notamment pour but de préciser, pour les différentes approches linguistiques représentées, quelles formes sont prises en compte et quels sont les rôles dévolus à chacune dans la détermination du nom. La question centrale sera ainsi la suivante : quelle est la spécificité des déterminants au sein des formes susceptibles de contribuer à la détermination ?

 

Programme

 

Jeudi 21 novembre 2019

14h00              Ouverture et présentation

14h15-15h       Catherine DELESSE (Université de Lorraine) : "La détermination du nom en anglais : approche diachronique"         
15h-15h45       Caroline ROSSI et Laurence VINCENT-DURROUX (Université Grenoble Alpes) : "L’acquisition typique et atypique de la détermination du nom en L1"  

Pause

16h05-16h50  Philip MILLER (Université Paris-Diderot) et Geoffrey PULLUM (Université d’Edimbourg) : "La détermination du nom dans les théories génératives / Nominal determination in generative theories"                             

 

Vendredi 22 novembre 2019

9h00               Présentation du support commun aux contributions de la journée

9h10-9h50     Florent MONCOMBLE (Université d’Arras) : "(L’article) zéro dans le système de la détermination du nom"  

9h50-10h30  Stephan WILHELM (Université de Bourgogne) : "Perspective phonologique sur la détermination du nom"   

Pause 

10h50-11h30  Viviane ARIGNE (Université Paris 13) : "La quantification dans la détermination du nom"   

11h30-12h10  Catherine MOREAU (Université Bordeaux Montaigne) : "L’expression du degré dans la détermination du nom" 

12h10-12h50  Evelyne CHABERT-FIORETTI (Université Grenoble Alpes) : "Les SN binominaux" 
(Déjeuner libre) 

14h20-15h      Laure GARDELLE (Université Grenoble Alpes) : "La détermination du nom en grammaire cognitive"   

15h-15h40      Pierre COTTE (Paris Sorbonne Université) : "La détermination du nom en syntaxe génétique"

15h50-16h45 Table ronde : apports et complémentarités des approches



 

Comité scientifique

Evelyne Chabert, Laure Gardelle, Jérôme Puckica, Laurence Vincent-Durroux.

Contact : laurence.durrouxatuniv-grenoble-alpes.fr (laurence[dot]durroux[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

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